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Un magasin de l'enseigne Carrefour, à Villiers-en-Bière, près de Paris, le 27 décembre 2013. |
Selon M. Martinez, il s'agit d'un "plan de restructuration pour les actionnaires", a-t-il déclaré à propos du plan annoncé par le Pdg du groupe Alexandre Bompard le 23 janvier. D'ailleurs, "la Bourse a salué" cette annonce "puisque l'action ne fait que monter depuis", a-t-il observé.
Plus d'une centaine de manifestants, venus de différentes régions de France, ont arpenté les travées de l'hypermarché en scandant "Bompard, arrête tes bobards" et "les clients avec nous". Le député de Montreuil Alexis Corbière (La France insoumise) était aussi présent.
"On est là pour dire aux salariés que ça va faire très mal", a expliqué Franck Gaulin, délégué CGT hypermarchés, en évoquant la "face cachée" du plan Bompard dont les salariés ne connaissent pas encore "la globalité".
Selon M. Martinez, "rien que dans ce magasin" de Montreuil (Seine-Saint-Denis), "il y a eu 100 emplois supprimés ces dernières années, donc les salariés n'arrêtent pas de faire des efforts et tout ça pour que les actionnaires de Carrefour puissent continuer à toucher plus de dividendes".
Ce rassemblement, organisé en face du siège de la CGT, a donné le coup d'envoi d'une "semaine de la colère" pour "dénoncer la volonté des grands groupes et du gouvernement de détruire les emplois", selon le syndicat, qui appelle à d'autres initiatives dans la semaine.
M. Bompard a annoncé la suppression de 2.400 postes dans les sièges du groupe, via un plan de départs volontaires, ainsi que la sortie du groupe, par cession ou fermeture, de 273 ex-magasins Dia, qui affecte 2.100 salariés avec un plan social à la clé.
Mais, compte tenu des projets déjà en cours (centralisation des plateformes administratives et marchandises, automatisation des caisses des stations-services) et de ceux à venir (réduction de 100.000 m² de la surface des hypermarchés en France, automatisation de la logistique, passage de magasins en location gérance), d'autres milliers de suppressions d'emplois sont redoutées par les syndicats.
Quelques manifestants étaient aussi venus de Belgique, où le géant de la distribution a annoncé 1.233 suppressions d'emplois et la fermeture de deux hypermarchés.
Les mobilisations vont se poursuivre en ordre dispersé. FO, premier syndicat du groupe, appelle à un rassemblement jeudi devant le siège de Carrefour France à Massy (Essonne).
Quant à la CFDT (deuxième syndicat), elle annonce une mobilisation nationale le 15 février à Paris, en présence du secrétaire général de la centrale Laurent Berger.