>> Wall Street termine en baisse, froissée par la montée des taux et de mauvais indicateurs
>> Wall Street termine en baisse, prises de bénéfices sur un marché sans entrain
Des courtiers du parquet de Wall Street. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a terminé dans le vert grappillant 0,17% à 34.500,73 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,89%, restant négatif pour la quatrième séance de suite et terminant à 13.748,83 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,32% à 4.451,14 points.
Le secteur technologique a été affecté par la chute de l'action d'Apple, la plus lourde capitalisation du marché, qui a perdu 2,92% à 177,56 USD. Sur deux jours, le titre a rendu plus de 6% retrouvant son niveau du 25 août.
L'action a souffert de nouvelles mesures chinoises qui veulent étendre l'interdiction de l'usage des iPhone dans les agences et entreprises d'État, selon des informations du Wall Street Journal.
"Le marché s'inquiète du fait que si la Chine choisit délibérément de rendre la vie difficile à une entreprise comme Apple, qui entretient de bonnes relations de travail avec la Chine, elle peut alors faire de même pour de nombreuses autres entreprises américaines", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.
Au-delà des soubresauts du titre de la firme à la pomme, le marché était repris "par le facteur de la peur", a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital évoquant la trajectoire des taux directeurs de la banque centrale américaine.
"Schématiquement, le marché se soucie de savoir si la Fed a fini de relever les taux ou non", a ajouté l'analyste.
Le président de la Fed de New York John Williams, dans un entretien à Bloomberg TV, a estimé jeudi 7 septembre que l'inflation "allait dans la bonne direction" mais il a indiqué que la Fed restait sur ses gardes, se posant la question : "est-on suffisamment restrictifs?".
Les marchés sont quasi-unanimes (93%) pour penser que la Fed va laisser les taux en l'état en septembre mais les investisseurs sont de plus en plus nombreux (43%) à parier qu'elle va les monter à 5,75% en novembre, selon les calculs de CME Group basés sur les produits à terme.
Sur le plan macro-économique, les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage se sont révélées moins nombreuses que la semaine dernière (216.000 contre 229.000) à la surprise des investisseurs qui, en conséquence, s'inquiètent de la résilience de l'économie américaine, synonyme de taux d'intérêt plus hauts plus longtemps.
"Les nouvelles inscriptions au chômage sont à leur plus bas niveau depuis février. C'est une très bonne nouvelle économiquement mais c'est aussi une nouvelle qui, en terme de politique monétaire, va probablement maintenir plus longtemps la Fed dans une position restrictive", a encore expliqué Patrick O'Hare.
Sur le marché obligataire, les taux à dix ans étaient quasiment stables à 4,26% contre 4,27% la veille pour les rendements à dix ans.
"En ce moment les inquiétudes qui portent sur l'évolution des taux et le blues traditionnel de septembre pèsent sur le marché", a jugé Peter Cardillo de Spartan Capital.
À la cote le faux pas du titre d'Apple a entraîné d'autres prises de bénéfices dans le secteur de la technologie. Ainsi le secteur des microprocesseurs a souffert : Nvidia a perdu 1,74%, AMD -2,46%, Taiwan Semiconductor Manufacturing -2,40% et Qualcomm -7,22%.
Boeing, poids lourd du Dow Jones, a lâché 0,87% alors que l'avionneur a confirmé un ralentissement des livraisons de son avion vedette 737 MAX au mois d'août à cause de problèmes techniques dont il avait déjà fait part fin août.
Les constructeurs automobiles en pleine négociation salariale avec le syndicat automobile qui exige d'importantes augmentations n'étaient guère à la fête : GM s'est délesté de 0,76%, Ford de 0,99%.
Les studios Warner Bros Discovery, affectés par la grève des scénaristes à Hollywood qui a obligé le groupe à réviser ses projections annuelles de résultats, ont été sanctionnés, perdant 4%.
AFP/VNA/CVN