La Bourse de Paris en baisse, le luxe et LVMH dérapent

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,84% mercredi 6 septembre, plombée par ses valeurs phare du luxe, à commencer par LVMH, désormais scrutée avec davantage d'inquiétude par les investisseurs.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a terminé à 7.194,09 points, au plus bas depuis le 18 août. La veille, il avait déjà perdu 0,34%.

Plus forte baisse du CAC 40, LVMH a cédé 3,64% à 731,50 euros, le plus bas niveau de son action depuis le 5 janvier. Le cours de LVMH a reculé plus de 5,7% depuis le début de la semaine et même de 18% depuis le 14 juillet, notamment en raison des difficultés de la croissance en Chine, un de ses principaux marchés.

LVMH a aussi perdu en fin de semaine passée son grade d'entreprise la mieux valorisée d'Europe, détrôné par le laboratoire danois Novo Nordisk. À ses côtés, Kering a aussi cédé 2,31% à 468,70 euros et Hermès 1,86% à 1.833,40 euros.

Tout le secteur en Europe a fait grise mine après l'assemblée générale du Suisse Richemont, où le propriétaire Johann Rupert a affirmé que l'inflation commençait à se ressentir sur les ventes du secteur en Europe selon l'agence Bloomberg.

Par ailleurs, la banque HSBC a aussi fortement diminué la cible de prix de l'action de LVMH, tout en conservant la même recommandation. Elle a aussi baissé, mais d'une ampleur moindre, les cibles de Kering et Hermès.

En outre, "d'autres secteurs sont aussi de bonne qualité avec des bilans sains" tout en étant moins chèrement valorisés en Bourse, souligne Michael Nizard, directeur des investissements multi-actifs d'Edmond de Rothschild AM.

La place parisienne est en outre toujours handicapée par la remontée des prix des matières premières, pétrole en tête.

"Les marchés sont en train d'intégrer le risque où la stagflation", c'est-à-dire une situation où l'inflation est élevée mais la croissance faible, "serait le marqueur de l'économie", décrit M. Nizard.

Mercredi 6 septembre à la clôture parisienne, le baril de Brent de mer du Nord tournait encore autour de la barre des 90 USD le baril, après l'avoir franchie pour la première fois de l'année mardi, après l'annonce de la prolongation de la réduction de production de l'Arabie saoudite et des exportations de la Russie jusqu'à fin 2023.

Mais un autre scénario, qui a la préférence du gérant, soutien que la Chine, où l'activité est en nette décélération, va "exporter son ralentissement", permettant de réduire la demande en pétrole et donc les prix. Cela permettrait de continuer la trajectoire de désinflation, ce qu'espèrent les marchés.

AFP/VNA/CVN


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