Wall Street accuse ses plus lourdes pertes depuis juin

La Bourse de New York a sombré jeudi 3 septembre à la clôture et connu sa pire séance depuis juin, marquant un brutal coup d'arrêt après avoir démarré le mois de septembre sur les chapeaux de roue.

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La statue "The Fearless Girl" face au New York Stock Exchange à Wall Street (New York), le 20 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'est enfoncé de 2,78% à 28.292,73 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a plongé de 4,96% à 11.458,10 points et l'indice élargi S&P 500 a chuté de 3,51% à 3.455,06 points.

Selon Quincy Krosby de Prudential Financial, "le marché boursier a connu ces dernières semaines une croissance trop explosive, était surévalué et devait s'attendre à un repli".

Mercredi 2 septembre, le Nasdaq et le S&P 500 avaient de nouveau battu leurs records. Le Dow Jones avait lui achevé lundi 31 août son meilleur mois d'août depuis 1984 et s'était rapproché de son plus haut historique.

Depuis leur plongeon de la mi-mars et malgré quelques accidents de parcours, les grands indices new-yorkais ont entamé une remontée spectaculaire. Ces progressions sont d'autant plus étonnantes que l'économie américaine reste particulièrement fragilisée par les conséquences de la pandémie de COVID-19 et que la crise sanitaire est loin d'être jugulée dans le pays.

Jeudi 3 septembre, le département du Travail a fait part d'une baisse des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis, qui se sont également révélées inférieures aux attentes des analystes (881.000 nouvelles demandes d'allocation contre 915.000 attendues).

Les acteurs du marché prendront connaissance vendredi 4 septembre du rapport mensuel très suivi sur l'emploi et le taux de chômage américains.

Autre raison évoquée par Mme Krosby pour justifier la dégringolade boursière de jeudi 3 septembre : la méfiance au sujet de la commercialisation imminente d'un vaccin contre le coronavirus.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont demandé "urgemment" la semaine dernière aux États de faire le nécessaire afin que les centres de distribution d'un futur vaccin puissent être "complètement opérationnels d'ici le 1er novembre 2020".

"Mais dans la nuit de mercredi à jeudi, on a vu des docteurs expliquer dans les médias que ça ne serait pas possible, se demandant si la CDC n'était pas utilisée à des fins politiques", fait remarquer Quincy Krosby.

Principales victimes du sérieux coup de mou de jeudi 3 septembre, les grands noms de la tech, qui ont porté Wall Street à bout de bras depuis mars, ont vacillé : Apple a plongé de 8,01%, Amazon de 4,63%, Alphabet (la maison mère de Google et YouTube) de 5,12%, Microsoft de 6,19% et Facebook de 3,76%.

AFP/VNA/CVN

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