Au-delà de l'urgence, un plan de relance pour préparer la France de 2030

Avec son plan de relance de 100 milliards d'euros sur deux ans présenté jeudi 3 septembre, le gouvernement entend préparer la France de 2030 et aller au-delà du seul rebond de l'économie durement frappée par la crise provoquée par la pandémie de COVID-19, même si sa priorité reste l'emploi.

>>Plan de relance : Castex fixe l'objectif de 160.000 emplois créés en 2021

Jean Castex lors d'un point presse après la visite de l'usine Pavatex à Golbey dans les Vosges, le 3 septembre en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie", a souligné le Premier ministre Jean Castex lors de la présentation à Paris de ce plan d'une "ambition et d'une ampleur historique".

Baptisé "France relance", le plan, qui devrait avoir un "effet d'entraînement sur le reste de l'économie", "produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre", a promis Jean Castex. Avec une "priorité absolue" : l'emploi, alors que 800.000 suppressions sont attendues en 2020, et un objectif "ambitieux mais à notre portée" : retrouver en 2022 le "niveau de richesse d'avant la crise".

M. Castex avait fixé jeudi matin 3 septembre sur RTL l'objectif de créer 160.000 emplois en 2021.

Devant la presse, le Premier ministre en a appelé "au sens des responsabilités de tous les acteurs pour que les entreprises embauchent, à commencer par les jeunes, pour que les partenaires sociaux dialoguent et trouvent des accords, pour que les collectivités investissent aux côtés de l'État (...) et pour que les ménages investissent et consomment au lieu d'épargner".

Des touristes à la tour Eiffel de Paris, le 7 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au total, 100 milliards d'euros sur deux ans seront injectés dans l'économie, qui devrait se contracter de 11% cette année à cause de l'épidémie de COVID-19 et du confinement décidé au printemps.

L'exécutif promet une exécution rapide, à moins de deux ans de l'élection présidentielle, avec un comité de pilotage, présidé par le Premier ministre.

Après les 460 milliards d'euros de soutien d'urgence mobilisés depuis le début de la crise, le plan de relance est un plan d'investissement sur le moyen terme, autour de trois priorités : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale, défend Matignon.

Trente milliards d'euros seront ainsi consacrés au verdissement de l'économie, "un pas de géant", a vanté la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Mais les ONG dénoncent l'absence de conditions fermes aux aides versées aux entreprises.

Le transport bénéficiera notamment de 11 milliards d'euros, dont 4,7 milliards pour la SNCF afin de financer le fret ferroviaire, les petites lignes et le train de nuit. Mais le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a prévenu qu'elle devra envisager de céder des filiales pour retrouver sa trajectoire financière.

Près de 7 milliards seront aussi alloués à la rénovation énergétique des bâtiments, serpent de mer des politiques écologiques, dont 4 milliards pour le parc public (écoles, universités, etc.) et 2 milliards dédiés aux ménages.

AFP/VNA/CVN

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