Accident de car
"Votre douleur est la nôtre", assure Hollande aux familles

"Votre douleur, c'est la nôtre" : le président français François Hollande, lors d'une émouvante cérémonie en Gironde, a assuré le 27 octobre de la "compassion" et de la "solidarité" nationales les familles des 43 morts de l'accident de Puisseguin, en leur promettant la "vérité".

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"C'est le pays tout entier, la France, que je représente en ce jour auprès de vous, qui s'est trouvé bouleversé par ce drame parce qu'il aurait pu nous concerner tous", a déclaré le président à Petit-Palais-et-Cornemps, un des villages endeuillés par le drame, lors d'un "hommage républicain" en présence de 1.000 personnes environ, familles des victimes au premier rang.

François Hollande a promis aux familles "la vérité". "L'enquête sera menée jusqu'au bout sous l'autorité de la justice. Car laisser le doute s'établir, renoncer à rechercher la vérité, ce serait laisser la place libre à toutes les rumeurs comme à toutes les amertumes. Je m'y refuse", a-t-il affirmé en évoquant un éventuel changement des règles de sécurité.

Le président François Hollande (gauche) à la rencontre des familles de la collision de Puisseguin, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre à Petit-Palais-et-Cornemps.

"Votre douleur, qui paraît inextinguible, c'est aujourd'hui la nôtre", a conclu François Hollande, avant d'aller saluer plusieurs proches de victimes, en premier lieu le chauffeur de l'autocar, dont l'action héroïque vendredi a permis de sauver plusieurs passagers.

François Hollande, accompagné de Manuel Valls et de cinq ministres, avait auparavant échangé à huis clos avec familles et proches des victimes dans la chapelle ardente installée au foyer municipal de Puisseguin.

Quarante-et-un personnes ont péri dans le car

Parmi ces quelque 160 personnes, la famille, venue de l'Orne, du chauffeur du camion et de Théo, son fils de trois ans, qui ont péri dans la collision avec un autocar transportant des personnes âgées partant en excursion. 41 personnes ont péri dans le car. Le plus âgé avait 94 ans.

Gendarmes et pompiers ont ensuite brièvement dressé au président un tableau de l'accident, des secours et des avancées de l'enquête.

Les familles des victimes de la collision, lors de la cérémonie d'hommage le 27 octobre à Petit-Palais-et-Cornemps

Puis, François Holllande s'est rendu à Petit-Palais-et-Cornemps, où un grand chapiteau blanc avait été dressé sur la pelouse du stade de football pour la cérémonie, qui a débuté par une poignante minute de silence.

Dans l'assistance, les familles, proches ou voisins, disaient sobrement leur satisfaction de la solidarité de l'État : "On attend que le président soit avec nous tout simplement", expliquait Jacky Bonneau, de Petit-Palais. "Je connaissais pratiquement tout le monde, toutes les victimes, c'est lourd pour le village", souffle-t-il.

Après la cérémonie, le président a rendu visite à trois blessés encore hospitalisés au CHU de Bordeaux.

À Paris, l'Assemblée nationale et le Sénat ont observé en début d'après-midi une minute de silence en mémoire des victimes.

Lundi 26 octobre, le procureur de Libourne, Christophe Auger, a fourni une ébauche de scénario de l'accident : le camion, pour une raison encore inconnue, s'est "déporté sur la voie de gauche" et surtout, sous le choc, un "réservoir de gasoil (a été) transpercé" par une pièce métallique, ce qui a contribué à un embrasement rapide.

L'accident de Puisseguin est le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune (Côte-d'Or) en 1982 où 53 personnes avaient perdu la vie, pour la plupart des enfants.

AFP/VNA/CVN

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