Virus : top départ de la vaccination dans les pays de l'UE

Les pays de l'Union européenne, dont les nations les plus touchées par la pandémie comme l'Italie, l'Espagne ou la France, ont entamé dimanche 27 décembre leurs campagnes de vaccination contre le COVID-19, saluant une première victoire de poids dans la lutte contre le coronavirus dont un variant inquiète cependant de plus en plus.

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Alicja Jakubowska, une infirmière, reçoit le vaccin contre le COVID-19, le 27 décembre à Varsovie en Pologne.

Fraîchement livrées samedi 26 décembre, les premières doses du vaccin Pfizer-BioNtech ont été injectées en Italie peu avant 08h00 (07h00 GMT) à l'infirmière Claudia Alivernini et la professeure Maria Rosaria Capobianchi, directrice du laboratoire de virologie à l'hôpital Spallanzani de Rome.

"Je le dis de tout mon cœur : vaccinons-nous. Pour nous. Pour nos êtres chers et pour la collectivité", a commenté Claudia Alivernini.

Pays le plus touché de l'UE avec plus de 71.000 morts, "l'Italie se réveille", a réagi le Premier ministre Giuseppe Conte sur Twitter, saluant une date qui "restera à jamais gravée dans nos mémoires".

Une heure plus tard, c'est Araceli Rosario Hidalgo Sanchez, 96 ans, qui était la première vaccinée d'Espagne dans une maison de retraite de Guadalajara (Centre).

La petite dame en chemisier blanc, collier de perles et masque FFP2 a confié, dans un sourire, ne "rien" sentir lorsque le vaccin lui a été administré.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué le début de la campagne comme "un moment touchant d'unité et une histoire de succès européenne", ajoutant que cela allait "aider à revenir progressivement à nos vies normales".

"Relevez les manches"

L'Allemagne, la Hongrie ou encore la Slovaquie avaient ouvert la marche samedi 26 décembre dans l'UE, avec un jour d'avance sur le lancement officiel de la campagne dans le bloc.

Une campagne de communication pour le vaccin montrant inconnus et célébrités devrait sortir ces prochains jours à la télévision et sur des panneaux d'affichage en Allemagne, avec le slogan "Relevez les manches".

En France, Mauricette, une femme de 78 ans, s'est déclarée "émue" lorsqu'elle a reçu la première la fameuse piqûre, à l'hôpital René-Muret de Sevran, près de Paris.

Le gouvernement français s'est fixé d'ici fin février l'objectif d'un million de vaccinés parmi les plus âgés et les plus vulnérables dans les maisons de retraite.

"Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin (...) Passons le message à nos aïeuls, protégeons-les en priorité", a écrit le président Emmanuel Macron dans une série de tweets.

Des gens attendent en file pour recevoir le vaccin contre le COVID-19 le 27 décembre à Berlin.

Le vaccin était particulièrement attendu en France, où l'épidémie a tué plus de 62.500 personnes et où le virus circule activement.

Défi logistique, l'acheminement du vaccin Pfizer/BioNTech est compliqué par les conditions de conservation du produit, qui doit être stocké à -70°C.

"La science nous a apporté le plus beau des cadeaux pour Noël", a déclaré la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou après avoir été vaccinée, suivie par son Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Ailleurs en Europe, un archevêque de 84 ans en Slovénie, un chef de service des maladies infectieuses au Portugal ou encore la première infirmière à avoir soigné en février un patient atteint de COVID-19 en Roumanie ont été les premiers vaccinés dans leurs pays.

Les pays nordiques (Suède, Finlande et Danemark) ont eux aussi lancé leur campagne de vaccinations dimanche 27 décembre.

Si la plupart des pays avaient choisi des personnes âgées ou des soignants, en

République tchèque, c'est le Premier ministre Andrej Babis lui-même qui a été vacciné en premier.

"Hier, j'ai vu une femme à la télévision dire qu'elle attendrait de voir Babis vacciné. Donc j'ai décidé de montrer l'exemple", a déclaré le milliardaire populiste, imité par son ministre de la Santé Jan Blatny.

Nouveaux cas du variant

Avant l'UE, de nombreux autres pays avaient démarré leur campagne vaccinale contre le COVID-19, qui a fait au moins 1.758.026 morts et contaminé plus de 80 millions de personnes, selon les données officielles compilées dimanche 27 décembre par l'AFP.

La Chine a été la première à le faire, dès l'été dernier. Et en décembre, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Chili, entre autres, lui ont emboîté le pas.

Israël, qui doit commencer à vacciner la semaine prochaine, a l'ambition de vacciner le quart de ses 9 millions d'habitants en un mois. Et ce alors même que le pays entame dimanche 27 décembre un troisième confinement général, pour une durée d'au moins deux semaines.

Autre éclaircie après une année marquée par cette pandémie, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a affirmé dimanche 27 décembre être parvenu à une "protection de 100%" contre les formes sévères du COVID-19 avec son vaccin développé avec l'université d'Oxford, très attendu car peu coûteux et ne nécessitant pas une température aussi froide que celui de Pfizer/BioNTech.

Bien que ces premières injections donnent une lueur d'espoir, des inquiétudes sont nées ces derniers jours après le signalement dans de plus en plus de pays de la nouvelle souche du coronavirus. Le Canada, l'Italie, la Suède, l'Espagne et le Japon sont parmi les derniers pays à avoir détecté ce variant britannique possiblement plus contagieux.

Après sa découverte, l'inquiétude avait poussé des dizaines d'États à couper leurs liaisons aériennes, maritimes ou terrestres avec le Royaume-Uni.

Face à des niveaux de contaminations jugés préoccupants, plusieurs pays sont de nouveau soumis à des mesures de restrictions, comme l'Autriche qui a confiné sa population samedi 26 décembre, jusqu'au 24 janvier.

L'Italie et l'Irlande se sont pour leur part reconfinées avant Noël, et des confinements locaux ou de sévères restrictions touchent des millions de personnes au Royaume-Uni.

Au Vatican, le pape a évoqué dans sa prière de l'Angélus les couples rencontrant des difficultés conjugales dans le contexte de la pandémie, disant avoir une pensée pour les "médecins, infirmières et à tous les personnels soignants dont l'engagement en première ligne contre la diffusion du virus a eu des répercussions significatives sur la vie familiale".


AFP/VNA/CVN

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