Le vaccin contre le COVID-19 est arrivé en France, premières injections dimanche 27 décembre 

Le vaccin contre le COVID-19 est arrivé samedi 26 décembre sur le sol français, à la veille des premières injections du produit dans deux établissements pour personnes âgées d'un pays où le coronavirus a fait plus de 62.500 morts.

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Les premières doses du vaccin contre le COVID-19 sont arrivées en France le 26 décembre.

Le vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech était très attendu en France : le virus circule toujours activement (plus de 20.000 nouvelles contaminations en 24 heures jeudi 24 décembre et vendredi 25 décembre, et 3.000 samedi 26 décembre, avec la trêve de Noël) et la présence de son variant britannique a été détectée vendredi 25 décembre chez un patient.

La confirmation de ce premier cas en France intervient juste avant le lancement concerté de la campagne de vaccination, dimanche 27 décembre, dans les pays de l'Union européenne.

Comme prévu, les 19.500 premières doses du vaccin destinées à l'Hexagone sont arrivées tôt samedi matin 26 décembre sous bonne escorte de la gendarmerie à la pharmacie centrale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), en banlieue parisienne, dans un camion réfrigéré venu de l'usine belge de Pfizer.

D'autres sites français devaient être livrés dans la journée, en région lyonnaise, à Lille et Tours.

Les 3.900 premiers flacons reçus par l'AP-HP sont notamment à destination de ses établissements : trois d'entre eux ont été livrés par coursier samedi 26 décembre à l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis), où la vaccination débutera dimanche matin 27 décembre, auprès d'une dizaine de personnes âgées et d'un soignant volontaires.

Six autres flacons du même stock étaient destinés au centre gériatrique de Champmaillot dépendant du CHU de Dijon, second lieu du lancement symbolique de la campagne de vaccination française, dans l'après-midi.

Déploiement progressif

Ce vaccin, baptisé Comirnaty en référence à la technologie employée (ARN messager, mRNA en anglais), exige une logistique très spécifique puisqu'il doit être stocké entre -60 et et -80°C. Il peut être ensuite conservé entre 2 et 8°C, mais durant cinq jours maximum.

Dans le vaste entrepôt de l'AP-HP, des employés masqués portant des gants de protection contre le grand froid ont transféré le produit dans des congélateurs spéciaux, avant de reconditionner dans un bac isotherme les premières doses promises à la réexpédition.

"Un planning de livraison des vaccins sera déterminé chaque fin de semaine précédente pour éviter des pertes", a expliqué le chef du pôle pharmacie hospitalière des Hôpitaux de Paris, Franck Huet, qui a salué un jour "historique". "C'est un moment émouvant", a abondé Anne Darchy, pharmacienne de garde.

Dès la semaine prochaine, 23 établissements pour personnes âgées des régions de Paris, Lyon, Lille et Tours devraient commencer à administrer le Comirnaty.

La vaccination s'intensifiera pour atteindre une centaine de structures dans les deux semaines suivantes, puis devenir "massive" à partir de mi-janvier, a précisé samedi 26 décembre le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran.

Environ un million de personnes se verront proposer le vaccin durant la première étape de la campagne vaccinale, qui doit s'étaler jusqu'à fin février.

AFP/VNA/CVN

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