>>Nouveaux confinements à la veille des premières vaccinations dans l'UE
>>L'Amérique latine commence à vacciner, inquiétudes sur la nouvelle souche
Des seringues et un appareil de prise de tension, dans un centre de vaccination dans un stade de Düsseldorf (Allemagne), le 26 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les premières doses de vaccin contre le virus - dont le variant britannique possiblement plus contagieux est de plus en plus signalé à travers le monde - sont arrivées samedi 26 décembre dans les pays membres de l'UE, sous bonne escorte.
En France, 19.500 doses ont ainsi été acheminées à la pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris, où des employés masqués portant des gants de protection spéciaux contre le froid (le remède est conservé à -70°C) ont transféré les boîtes dans des réfrigérateurs spéciaux.
Développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech, le vaccin "protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies", a souligné le ministre français de la Santé, Olivier Véran.
L'Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie ont déjà ouvert la voie samedi 26 décembre, en commençant à vacciner leurs populations avec un jour d'avance sur le lancement officiel de la campagne.
En Allemagne, la première personne à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech a été une résidente de 101 ans d'une maison de retraite de la région du Sachsen-Anhalt (Est), Edith Kwoizalla.
En Hongrie, c'est Arienne Kertesz, une femme médecin de l'hôpital South Pest de la capitale Budapest qui a ouvert le bal. "J'attendais depuis longtemps de l'avoir, parce que ma capacité à travailler calmement et en sécurité en dépend", a-t-elle déclaré.
Et c'est un spécialiste des maladies infectieuses, Vladimir Krcmery, qui a été le premier à être vacciné en Slovaquie, à Nitra (Ouest).
Nouveaux cas du variant
Avant l'UE, de nombreux autres pays ont démarré leur campagne vaccinale contre le COVID-19, qui a fait au moins 1.750.780 morts et contaminé presque 80 millions de personnes dans le monde, selon les données officielles compilées samedi 26 décembre par l'AFP.
Un médecin de l'hôpital Sao Joao à Porto (Portugal), où les premières doses du vaccin contre le COVID-19 sont arrivées, le 26 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Russie, qui a dépassé samedi 26 décembre les trois millions de cas, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Chili, entre autres, ont déjà commencé à vacciner en décembre. La Chine avait été la première à le faire, l'été dernier.
Quant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il a annoncé samedi 26 décembre une offensive de vaccination contre le COVID-19 "sans précédent dans le monde", visant à immuniser en un mois le quart des neuf millions d'habitants d'Israël. Et ce alors même que le pays entame dimanche 27 décembre un troisième confinement général, pour une durée d'au moins deux semaines.
Plusieurs pays ont fait état samedi 26 décembre de cas confirmés du variant britannique du coronavirus sur leur territoire, comme le Canada, l'Italie, la Suède, l'Espagne et le Japon, après l'annonce cette semaine de contaminations en France, en Allemagne, au Liban et au Danemark.
Selon une étude de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, ce nouveau variant est "50% à 74%" plus contagieux que ses prédécesseurs, faisant craindre plus d'hospitalisations et de morts en 2021 qu'en 2020.
Après sa découverte, l'inquiétude avait poussé des dizaines d'États à couper leurs liaisons aériennes, maritimes ou terrestres avec le Royaume-Uni, semant la pagaille aux abords de Douvres (Sud-Est), où des milliers de camions sont restés coincés plusieurs jours.
Le Japon a pour sa part décidé de mettre un terme à toutes nouvelles arrivées d'étrangers non résidents sur son sol à partir de lundi 28 décembre et ce jusqu'à fin janvier.
Confinement pas exclu en France
Face à des niveaux de contaminations au COVID-19 jugés préoccupants, plusieurs pays sont de nouveau soumis à des mesures de restrictions, comme l'Autriche qui a confiné sa population samedi 26 décembre, jusqu'au 24 janvier.
Un homme se fait vacciner contre le COVID-19 dans une clinique de Jérusalem le 21 décembre. |
L'Italie et l'Irlande s'étaient reconfinées avant Noël, et des confinements locaux ou de sévères restriction touchent des millions de personnes au Royaume-Uni.
Le gouvernement israélien a de son côté décrété un confinement quasi généralisé dès dimanche 27 décembre.
Et la France n'exclut pas un troisième confinement en cas d'aggravation de la situation épidémique, a averti le ministre de la Santé Olivier Véran. Les autorités redoutent en effet l'arrivée d'une troisième vague dans le pays dans les semaines qui viennent, après les fêtes de fin d'année.
Le COVID-19 a fait au moins 1.750.780 morts et contaminé presque 80 millions de personnes, selon les données officielles compilées samedi 26 décembre par l'AFP.
Les États-Unis restent les plus touchés par cette maladie, tant en nombre de morts (331.740) que de cas (18.942.524).
Joe Biden a mis en garde contre les "conséquences dévastatrices" pour des millions d'Américains en difficulté, notamment en raison de la pandémie, si Donald Trump ne promulguait pas, comme il en a brandi la menace, le vaste plan de relance économique de 900 milliards d'USD voté par le Congrès après des mois de tractations.
La pandémie provoquée par le coronavirus ne sera pas la dernière, a prévenu le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les tentatives pour améliorer la santé humaine sont "vouées à l'échec" si on ne s'attaque pas au changement climatique et au bien-être animal, a-t-il déclaré, dans un message vidéo marquant, dimanche 27 décembre, la première Journée internationale de préparation aux épidémies.