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Un pharmacien remplit une seringue d'une dose du vaccin contre le COVID-19 de Pfizer-BioNTech pour des soignants à Torrance, en Californie (États-Unis). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur sept jours, 658.100 nouveaux cas ont été enregistrés en moyenne toutes les 24 heures, soit 14% de plus que la semaine précédente, selon un bilan de l'AFP.
La progression est de 21% aux États-Unis/Canada, de 19% sur le continent africain, de 16% en Amérique latine/Caraïbes, de 12% au Moyen-Orient et de 8% en Europe.
Vendredi 8 janvier, les États-Unis ont enregistré un nouveau record de contaminations avec près de 290.000 cas recensés en 24 heures.
Depuis l'apparition, il y a plus d'un an, du nouveau coronavirus en Chine, près de deux millions de personnes ont péri sur 87 millions de cas confirmés. Et parmi les malades guéris, plus des trois quarts de ceux ayant été hospitalisés souffrent encore d'au moins un symptôme six mois après leur contamination, révèle une étude parue samedi 9 janvier dans la revue The Lancet.
Dans ce contexte, l'Union européenne a donné vendredi 8 janvier un coup d'accélérateur à ses programmes de vaccination, critiqués pour leur lenteur, en doublant ses précommandes de doses de Pfizer-BioNTech, tout en attendant les premières livraisons de celles de Moderna.
L'UE pourrait en outre autoriser fin janvier un troisième vaccin, celui d'AstraZeneca/Oxford.
Avec les deux premiers, "nous nous sommes déjà assurés d'une quantité de doses qui nous permet de vacciner 380 millions d'Européens, c'est plus de 80% de la population, et d'autres vaccins vont suivre dans les semaines et les mois à venir", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Cette stratégie collective d'achat des vaccins, attaquée notamment en Allemagne, va se poursuivre, a réaffirmé vendredi soir 8 janvier la présidence française, précisant que "cette coordination européenne doit porter à la fois sur les commandes de vaccins et les sites de production en Europe".
Appel de l'OMS à la solidarité
Un soignant prend un échantillon de sang d'un enfant le 7 janvier 2021 à Shijiazhaung, en Chine. |
Le Royaume-Uni, le pays d'Europe le plus endeuillé par l'épidémie avec près de 80.000 morts - 1.325 de plus en 24 heures -, a également élargi son arsenal de lutte contre le COVID-19 en approuvant le vaccin de Moderna, après ceux de Pfizer et d'Astra-Zeneca.
À Londres, les hôpitaux sont menacés d'être submergés, "avec une propagation du virus hors de contrôle", a reconnu son maire, Sadiq Khan.
En outre, la diffusion rapide de nouveaux variants du coronavirus plus contagieux inquiète d'autant plus que les vaccins, conçus en un temps record, ne sont toujours pas déployés à grande échelle.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a à ce propos appelé vendredi 8 janvier à une plus grande solidarité vaccinale dans la lutte contre le COVID-19 et demandé aux pays riches de cesser de conclure des "accords bilatéraux" avec les laboratoires pharmaceutiques.
Signe encourageant, avec des seringues adéquates, il est possible d'extraire six doses par flacon de Pfizer/BioNTech, contre cinq actuellement, augmentant de cette façon la capacité d'utilisation des vaccins déjà commandés, a relevé l'Agence européenne des médicaments (EMA).
De plus, ce produit semble efficace contre une "mutation clé" des souches britannique et sud-africaine, a fait savoir le laboratoire BioNTech.
Il n'empêche, en France, moins de la moitié des médecins se disent "sûrs" de se faire vacciner contre le COVID-19, ressort-il d'une étude publiée vendredi 8 janvier.
Cependant qu'en Autriche, c'est la publication par deux journaux d'une publicité payée par des opposants aux mesures contre le coronavirus qui a suscité de vives critiques.
Quant à l'Iran, son guide suprême Ali Khamenei n'a pas hésité à interdire l'importation de vaccins contre le COVID-19 fabriqués aux États-Unis et au Royaume-Uni, estimant que ceux-ci pourraient servir à "contaminer" son pays.
À contrario, le roi Salmane d'Arabie saoudite, âgé de 85 ans, a reçu vendredi 8 janvier une première dose de vaccin, devant les photographes et cameramans de l'agence de presse officielle, plus de trois semaines après le début de la campagne vaccinale dans le pays.
LA : Un mort toutes les quinze minutes
Une tente a été dressée pour l'accueil des patients du COVID-19 devant l'entrée du Martin Luther King Jr. Community Hospital, le 6 janvier 2021 à Los Angeles (Californie). |
En Chine et en Australie, où l'épidémie est sous contrôle, les autorités ont agi très énergiquement face à l'apparition de nouveaux foyers pourtant modestes, inquiètes de la propagation de nouveaux variants en provenance de l'étranger.
Illustration, deux municipalités au sud de Pékin, Shijiazhuang et Xingtai, ont suspendu vendredi 8 janvier les transports et mis en place des tests de masse après la détection de 127 cas dans la région la semaine dernière, des mesures affectant au total 18 millions de personnes.
"Je suis plus inquiet qu'avant. Mais je crois que l'épidémie sera bientôt contenue. Soyons forts", a commenté Wu Xi, un soignant de Shijiazhuang.
Les autorités australiennes ont aussi réagi avec célérité, imposant un confinement de trois jours à deux millions d'habitants de Brisbane, après une seule contamination dans cette ville : un employé d'un hôtel qui a contracté le variant du COVID-19 découvert au Royaume-Uni.
Au Japon, un nouvel état d'urgence est entré en vigueur vendredi 8 janvier pour un mois dans le grand Tokyo, sur fond d'envolée du nombre des contaminations.
Tout comme à Mexico, confrontée au plus haut niveau d'occupation des lits d'hospitalisation depuis le début de la pandémie et où l'état d'urgence a été prolongé.
Aux États-Unis, où l'épidémie s'emballe avec 289.381 contaminations enregistrées en 24 heures et 3.676 morts, les hôpitaux de Californie sont submergés par les cadavres. À Los Angeles, une personne meurt du COVID-19 toutes les quinze minutes.
Face à cette situation, le gouvernement du futur président Joe Biden distribuera toutes les doses de vaccin à disposition, plutôt que d'en garder la moitié pour respecter les délais avant la seconde injection, une stratégie qualifiée de "mascarade" par le président élu.
Après les États-Unis (368.367 morts au total), c'est le Brésil, où la campagne de vaccination n'a pas encore commencé, qui est le plus endeuillé, avec 201.460 personnes ayant perdu la vie.
Dans la seule ville de Manaus, en Amazonie, le nombre des enterrements a augmenté de 80% ces deux dernières semaines.
Le Sénégal n'est pas en reste avec les chiffres quotidiens de décès et de contaminations les plus élevés depuis le début de l'épidémie et les infirmiers d'un des plus grands hôpitaux du Zimbabwe font grève pour dénoncer la pénurie d'équipements.
En Suède, le gouvernement a obtenu vendredi 8 janvier le droit, pour la première fois, de fermer restaurants et commerces, cependant que la Grèce a décidé une nouvelle prolongation, jusqu'au 18 janvier, du confinement strict en vigueur depuis deux mois sur son territoire.
Le Danemark a quant à lui annoncé que seuls les avions dont tous les passagers auront été testés négatifs seraient autorisés à se poser sur son sol.
Image d'espoir dans ce tableau bien sombre, un bébé espagnol d'à peine trois mois, Petru, est sorti guéri de l'hôpital après avoir combattu le COVID-19 en soins intensifs pendant la quasi totalité de sa courte vie.
AFP/VNA/CVN