Coronavirus : un deuxième vaccin autorisé par l'UE, le Liban se reconfine

Un deuxième vaccin, celui du laboratoire américain Moderna, a été autorisé par Bruxelles qui donne ainsi une impulsion aux campagnes de vaccination contre le COVID-19 dans l'UE, jugées trop lentes au moment où la pandémie connaît un nouvel essor, notamment au Liban qui se reconfine jeudi 7 janvier.

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Figurines et seringue, à Paris, le 5 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Liban se calfeutre jusqu'à fin janvier, après avoir recensé mercredi 6 juin 4.166 nouvelles contaminations au COVID-19, un record quotidien. Plusieurs confinements ont été décrétés dans ce pays depuis l'apparition du virus, le dernier en novembre. Mais les restrictions ont été largement assouplies en décembre, avec la réouverture des bars et des boîtes de nuit, donnant lieu à une hausse importante des infections durant la période des fêtes.

Le nombre de morts recensés autour du globe semble avoir atteint un plateau -le plus haut depuis l'apparition du virus- depuis plus d'un mois et un nouveau triste record de décès (15.700) en 24 heures a été atteint, selon un comptage réalisé mercredi.

Après le vaccin de l'américain Pfizer et de l'allemand BioNTech, autorisé le 21 décembre, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert à celui de Moderna, avalisé dans la foulée par Bruxelles.

"Avec le vaccin Moderna, le deuxième désormais autorisé dans l'UE, nous aurons 160 millions de doses supplémentaires", après les 300 millions de doses déjà commandées auprès de Pfizer-BioNTech, s'est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La vaccination a commencé le 27 décembre dans l'UE mais à un rythme lent, suscitant de plus en plus de critiques devant le retard pris par rapport à certains pays comme les États-Unis, où le vaccin de Moderna est déjà utilisé, Israël ou encore le Royaume-Uni, qui mène également sa campagne avec celui du géant pharmaceutique britannique AstraZeneca.

Les Pays-Bas sont devenus mercredi 6 janvier le dernier pays de l'Union à lancer leur campagne.

Une personne sur environ 100.000 a manifesté une réaction allergique grave après avoir reçu une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires américaines, soulignant que les bénéfices de la vaccination étaient bien supérieurs aux risques potentiels.

"Sprint" et confinement en Angleterre 

L'Angleterre est, elle, engagée dans un "sprint" pour "vacciner les personnes vulnérables plus rapidement que le virus ne peut les atteindre", a déclaré mercredi 6 janvier le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Injection du vaccin Pfizer-BioNTech à un soignant à l'hôpital de la Croix Rousse à Lyon, en France, le 6 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus de 1,3 million de personnes vulnérables et de soignants ont déjà été vaccinés au Royaume-Uni, et l'objectif ambitieux est d'immuniser tous les plus de 70 ans et soignants, soit près de 14 millions de personnes, d'ici à la mi-février.

Il s'agit de vacciner massivement pour pouvoir ensuite déconfiner progressivement l'Angleterre, qui est revenue mercredi 6 janvier à un long et dur troisième confinement.

"Nous n'avons pas d'autre choix", a assuré M. Johnson, alors que le Royaume-Uni a recensé mercredi 6 janvier 1.041 morts en une journée. C'est la première fois depuis avril que le bilan quotidien dépasse le millier de décès.

Le Royaume-Uni, un des pays d'Europe les plus endeuillés par l'épidémie, comptabilise désormais 77.346 décès dus au COVID-19, selon le ministère de la Santé.

"Je ne sais pas si les gens vont pouvoir faire ce dernier effort", s'inquiète Alex, retraité de 65 ans interrogé par l'AFP, critique envers la gestion de la crise.

Cette flambée des contaminations est attribuée à un variant plus contagieux du corononavirus, et laisse augurer pour les prochaines semaines de nombreuses admissions dans des hôpitaux déjà au bord de la rupture.

"Tsunami" 

L'Ecosse est également totalement confinée depuis mardi 5 janvier, et l'Irlande du Nord et le Pays de Galles avaient déjà instauré juste après Noël leur troisième confinement.

L'Irlande durcit également mercredi 6 janvier son confinement réinstauré après Noël, à cause d'un "tsunami" de contaminations, selon son Premier ministre Micheal Martin, et ferme ses écoles jusqu'à la fin du mois.

Même situation inquiétante dans le sud de l'Europe, le Portugal enregistrant mercredi 6 janvier un nombre record de 10.000 nouvelles infections en 24 heures. Considéré comme cas contact, le président Marcelo Rebelo de Sousa a dû se placer en isolement à moins de trois semaines de l'élection présidentielle, pour laquelle il est donné largement favori.

L'épidémie s'aggrave également aux États-Unis, qui ont déploré mercredi soir 3.626 sur 24 heures, au lendemain d'un record, outre 236.601 nouvelles contaminations.

Toujours confrontée à une explosion du coronavirus, la Californie a ordonné mercredi 6 janvier à tous les hôpitaux de l'État qui sont en mesure de le faire d'accepter les patients atteints du COVID-19 provenant d'hôpitaux débordés, et de reporter les actes chirurgicaux non essentiels.

Au cours des deux derniers mois, le nombre de malades hospitalisés à cause du COVID-19 a été multiplié par sept en Californie, État américain le plus peuplé, dont le système de santé risque d'être submergé dans les semaines à venir.

Une personne marche dans une rue de Londres rendue déserte par le confinement, le 5 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au Canada, le Premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé mercredi 6 janvier l'imposition d'un couvre-feu nocturne dans cette province afin d'enrayer la seconde vague de coronavirus, une mesure inédite au Canada. Il durera jusqu'au 8 février, s'appliquera à partir de samedi 9 janvier et sera en vigueur entre 20h00 et 05h00 du matin, a-t-il précisé.

La flambée des infections a conduit d'autres pays à prolonger les restrictions, comme l'Allemagne et le Danemark qui va également fermer sa frontière aux résidents sud-africains en raison de la circulation dans ce pays d'une nouvelle variante du coronavirus.

Un peu plus d'un an après la découverte des premiers cas dans la région chinoise de Wuhan, une mission de scientifiques choisis par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit se rendre en Chine pour tenter de remonter aux origines du virus. Pourtant en route, elle n'a pas encore obtenu les autorisations nécessaires de Pékin.

La Chine a indiqué mercredi 6 janvier que les négociations se poursuivaient avec l'OMS au sujet de "la date précise et les modalités de la visite du groupe d'experts".

AFP/VNA/CVN

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