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Un infirmière administre une dose du vaccin Pfizer/BioNTech à une femme à Ajaccio, sur l'île de Corse, le 7 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est une situation alarmante, qui signifie que pendant une courte période nous allons devoir faire plus que nous n'avons fait", a dit le directeur Europe de L'Organisation mondiale de la santé (OMS), Hans Kluge, au cours d'un point presse en ligne.
Vingt-deux pays de la zone Europe, comprenant 53 États dont la Russie, ont désormais enregistré des cas liés à cette nouvelle souche, a précisé l'OMS. L'Europe compte plus de 27,6 millions de cas, dont 603.000 ont été mortels, d'après l'organisation.
Et l'Espagne, qui a une nouvelle fois exclu un confinement généralisé, en contraste avec d'autres pays européens, a annoncé jeudi 7 janvier avoir à elle seule recensé plus de deux millions de personnes contaminées. Un chiffre toutefois sous-évalué, une étude présentée par le gouvernement mi-décembre ayant en effet montré que dix pour cent de la population, soit environ 4,7 millions de personnes, avait contracté le COVID-19.
Selon l'OMS, la nouvelle souche "pourrait progressivement remplacer les autres en circulation" dans la zone Europe, "comme observé au Royaume-Uni et de plus en plus au Danemark".
La France a à cet égard annoncé jeudi 7 janvier que deux "clusters à risque" du variant britannique du coronavirus avaient été détectés sur son territoire, en Bretagne (Ouest) et dans la région parisienne.
Conséquence, le Premier ministre Jean Castex a fait savoir que les frontières avec le Royaume-Uni resteraient fermées "jusqu'à nouvel ordre".
Avec 25.379 cas confirmés de COVID-19 jeudi 7 janvier, "on arrive à des chiffres préoccupants", a de son côté prévenu Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, qui guide le gouvernement.
L'Angleterre est quant à elle revenue à un long et dur troisième confinement. L'Écosse subit un sort similaire, cependant que l'Irlande du Nord et le Pays de Galles avaient déjà pris juste après Noël une telle mesure.
La situation est telle que les hôpitaux britanniques approchent de la saturation, au point de chercher des lits disponibles dans les maisons de retraite.
Pays voisin, l'Irlande a durci son confinement à cause d'un "tsunami" de contaminations, pour reprendre les mots de son Premier ministre Micheal Martin, et fermé ses écoles jusqu'à la fin du mois.
Même situation inquiétante dans le Sud de l'Europe, notamment au Portugal, qui a décidé de renforcer les restrictions de circulation et d'étendre ce week-end le couvre-feu à la quasi-totalité de son territoire, après avoir enregistré un nombre record de 10.000 nouvelles contaminations en 24 heures.
Traitement d'un patient du COVID-19 dans un hôpital en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son Premier ministre Antonio Costa a en outre mis en garde contre l'éventualité de "mesures plus sévères à partir de la semaine prochaine".
L'espoir demeure la vaccination. Après le vaccin de l'Américain Pfizer et de l'Allemand BioNTech, autorisé le 21 décembre, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert à celui de Moderna, avalisé dans la foulée par Bruxelles, à un moment où les campagnes de vaccination contre le COVID-19 dans l'UE, sont jugées trop lentes.
Plus d'un million d'habitants de l'Union européenne ont reçu une dose de vaccin contre cette maladie, les Danois, les Allemands et les Italiens faisant la course en tête, selon un bilan établi par l'AFP.
Dégradation en Asie
Or, pour l'OMS, la vaccination sera une "longue bataille". "Trois ou six mois de route très, très difficiles devant nous", a averti son responsable des situations d'urgence sanitaire, Michael Ryan.
Sur le continent américain, plus de 30 des 50 millions d'habitants de la Colombie sont soumis à un confinement renforcé à partir de jeudi 7 janvier et pour cinq jours afin d'enrayer la propagation du nouveau coronavirus, accélérée à la faveur des fêtes de fin d'année et des vacances.
Au Québec, un couvre-feu nocturne sera en place dès samedi, et ce jusqu'au 8 février.
Aux États-Unis, où l'épidémie s'aggrave -3.626 morts en 24 heures, 236.601 nouvelles contaminations-, les services de santé ont affirmé qu'une personne sur 100.000 avait manifesté une réaction allergique grave après avoir reçu une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, soulignant que les bénéfices étaient bien supérieurs aux risques.
Quant au vaccin CoronaVac, conçu par le laboratoire chinois Sinovac, il s'est montré efficace "de 78% à 100%" dans les tests cliniques effectués au Brésil, a assuré jeudi 7 janvier le gouverneur de l'État de Sao Paulo.
Et c'est aussi un vaccin chinois, celui de Sinopharm, qui sera injecté aux Seychelles, qui vont entamer dimanche leur campagne de vaccination.
La situation se dégrade également en Asie.
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a décrété jeudi 7 janvier un nouvel état d'urgence sur Tokyo et sa grande banlieue, sur fond de records de contaminations.
En Chine, où le nouveau coronavirus a fait son apparition il y a plus d'un an et qui avait largement éradiqué l'épidémie au printemps, 63 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures, du jamais vu depuis juillet, pour l'essentiel à Shijiazhuang.
Tous les établissements scolaires de cette ville, qui est la capitale de la province du Hebei entourant Pékin, ont été fermés.
La pandémie connaît aussi un nouvel essor au Liban qui s'est reconfiné jeudi 7 janvier jusqu'à fin janvier.
Les restrictions y avaient été assouplies en décembre, avec la réouverture des bars et des boîtes de nuit, donnant lieu à une hausse importante du nombre des cas pendant les fêtes.
La pandémie causée par le nouveau coronavirus a fait au moins 1.884.187 morts dans le monde depuis l'apparition du COVID-19 fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi 7 janvier.
AFP/VNA/CVN