France
Violences urbaines : la protection des sites des JO-2024 "légèrement renforcée"

La "sécurisation des infrastructures" des JO-2024 à Paris a été "légèrement renforcée", a assuré lundi 3 juillet la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, après plusieurs jours de violences urbaines dans plusieurs villes de France causées par le décès d'un jeune homme, tué par un policier.

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Vue aérienne du stade de France à Saint-Denis près de Paris, le 15 octobre 2008. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, on a pris des mesures ces derniers jours pour renforcer encore la sécurisation des infrastructures", a indiqué la ministre Amélie Oudéa-Castera, en marge d'un évènement sur les violences dans le sport.

"Elles étaient déjà bien protégées, avec pas mal notamment de surveillance et une présence humaine. Elle a pu être légèrement renforcée. La nation est abimée par tout cela. Ce qui se passe n'est évidemment pas bon pour l'image de la France. Il y a des priorités, le retour de l'ordre républicain, la fin des violences", a-t-elle ajouté.

"Des évènements de ce type s'étaient déjà produits quasiment un an en amont des Jeux de Londres, avec des manifestations de violences très fortes dans la foulée de violences policières. L'édition des Jeux de Londres avait été très positive", a-t-elle encore rappelé.

Différents sites des JO, notamment en Île-de-France, se trouvent au coeur des quartiers sensibles qui ont pu s'embraser ces derniers jours après le décès d'un jeune de 17 ans.

Bien que "préoccupée" par les violences urbaines, la mairie de Paris n'a "pas d'inquiétude" quant à d'éventuelles répercussions sur les JO-2024, a pour sa part estimé lundi 3 juillet l'équipe de la maire, Anne Hidalgo.

"Le contexte social et sociétal est assez préoccupant, mais on est à un an des Jeux. Il ne faut pas confondre les échéances", a dit à la presse le premier adjoint Emmanuel Grégoire. "Le Tour de France s'organise chaque année très bien", a-t-il souligné.

En cinq nuits d'émeutes jusqu'à dimanche matin 2 juillet, les autorités ont comptabilisé quelque 5.000 véhicules incendiés, 10.000 feux de poubelles, près de 1.000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries et plus de 700 membres des forces de l'ordre blessés.

Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir à bout portant d'un motard à Nanterre le 27 juin a choqué jusqu'au Sommet de l'État et résonné bien au-delà des frontières françaises.

"Nous sommes tous atteints, déboussolés, a également assuré Mme Oudéa-Castera. C'est l'occasion de redire notre émotion collective après la mort de Nahel, notre choc face au déferlement inacceptable de violences dans notre pays. Il semble y avoir une décrue".

AFP/VNA/CVN

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