Tour de France
Adam Yates, plus fort que son frère et tous les autres

Annoncé comme le plan B de l'équipe UAE, Adam Yates a été plus fort que son frère jumeau et le reste du peloton samedi 1er juillet à Bilbao pour endosser le premier maillot jaune du Tour de France.

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Le Britannique Adam Yates remporte la 1re étape du Tour de France, le 1er juillet à Bilbao (Espagne).
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est sur une vision rare que l'édition 2023 a commencé dans la ferveur du public basque, avec deux frères jumeaux, courant pour des équipes rivales, filant, roue dans roue, vers la victoire.

"Je suis très proche de lui, on se voit tous les jours. Ce matin il m'a demandé ce qu'on allait faire mais je ne pouvais pas lui dire", a commenté Adam, très ému.

"C'est très spécial de pouvoir le partager avec lui", a ajouté le vainqueur du jour, arrivé avec quatre secondes d'avance sur Simon qui l'avait devancé de quelques minutes à la naissance, il y a 30 ans, et qui court aujourd'hui pour la formation Jayco-AlUla.

Il faut remonter à 2011 et la victoire d'Andy Schleck devant Frank pour voir deux frangins terminer aux deux premières places d'une étape du Tour.

Cette première victoire sur la Grande Boucle permet à Adam Yates de cimenter son statut de co-leader de l'équipe UAE aux côtés du Slovène Tadej Pogacar, troisième, qui a réglé au sprint un petit groupe de favoris arrivé douze secondes plus tard.

Simon Yates (droite) et son frère jumeau Adam dans le final de la 1re étape du Tour de France, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Britannique, qui avait déjà passé quatre jours en jaune en 2020, a hérité de ce statut grâce à son excellent début de saison - victoire dans le Tour de Romandie, deuxième du Dauphiné. Mais aussi à l'incertitude entourant l'état de forme de Tadej Pogacar qui n'a presque pas couru depuis sa fracture au poignet le 23 avril.

"On est là pour Tadej"

Déchaîné dans la descente filant vers la capitale basque, Yates a confirmé qu'il devrait bien être ce super lieutenant qui avait tant fait défaut à Pogacar l'an dernier lorsqu'il avait perdu sa couronne au profit de Jonas Vingegaard.

"On est là pour Tadej, il est le meilleur au monde ces dernières années, en montagne, au sprint, partout. Mais je peux jouer un autre rôle au classement général et sur les étapes", a-t-il souligné.

Le Britannique Adam Yates en jaune sur le podium du Tour de France après sa victoire dans la 1re étape, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Hors de question donc de s'émanciper déjà de la tutelle de Pogacar à qui il a d'ailleurs demandé le feu vert pour s'envoler dans la descente : "Tadej m'a dit d'y aller, je me suis lancé et ça a payé."

En franchissant la ligne, Pogacar a, lui, levé les bras comme s'il avait gagné, ravi pour son équipier. Cette troisième place offre aussi au Slovène quatre secondes de bonifications au général qui pourront toujours servir.

Pour le reste, le duel avec Vingegaard attendra. Les deux principaux favoris du Tour de France ont certes franchi en tête la redoutable côte de Pike (2 km à 10%), transformé en Alpe d'Huez basque, en compagnie de l'étonnant Français Victor Lafay.

Mais les deux super favoris du Tour ne se sont pas vraiment attaqués, et lorsque Pogacar a fait signe du coude pour demander à son rival danois de le relayer, ce dernier a fait non de la tête.

Gaudu et Pinot dans le coup

Ils ont rallié l'arrivée au sein d'un petit paquet dans lequel figuraient notamment les Français David Gaudu et Thibaut Pinot. Mais aussi le Belge Wout Van Aert - "seul gros devant", comme il le dira, puisque son rival Mathieu van der Poel et Julian Alaphilippe, un peu courts, sont arrivés dans un deuxième groupe.

David Gaudu dans la côte de Pike, dernière difficulté de la 1re étape du Tour de France, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Comme prévu, cette étape d'ouverture truffée de cinq ascensions a déjà fait de gros dégâts parmi les prétendants au podium. C'est même déjà complètement fini pour l'Espagnol Enric Mas, qui a abandonné après une chute dans la descente de la côte de Vivero.

Il est tombé en même temps qu'un autre leader, Richard Carapaz. L'Équatorien, genou gauche entaillé, a pu repartir pour franchir la ligne un quart d'heure après les frères Yates. Son équipe EF-Education a annoncé son abandon dans la soirée.

Egan Bernal, Romain Bardet et Guillaume Martin accusent, eux, déjà un retard de 43 secondes sur Adam Yates au général.

"C'était une première journée difficile, j'ai eu du mal avec l'humidité et la chaleur", a commenté Bardet (DSM).

Dans l'équipe Groupama-FDJ en revanche, c'était joie et cotillons. "Une entame plus que bonne", s'est félicité David Gaudu. "Une journée presque parfaite", a complété Thibaut Pinot.

AFP/VNA/CVN

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