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| Patrick Vieira le banc de Crystal Palace lors d'un match de Premier League contre Leeds United au stade de Selhurst Park à Londres. Photo : AFP/VNA/CVN |
À 47 ans, il succède à Frédéric Antonetti, remercié mardi dernier malgré la réussite de "l'opération maintien" qui lui avait été confiée à son arrivée en Alsace, en février. Le Corse a permis à Strasbourg de remonter de la 17e à la 15e place de Ligue 1, lui évitant une descente en deuxième division qui semblait possible après une très difficile première partie de saison.
Mais le club et Antonetti ont convenu "d'un commun accord" d'en rester là, avait annoncé Strasbourg mardi. "Un nouveau cycle démarre et je suis convaincu qu'il vaut mieux s'arrêter sur cette bonne note. Nous en sommes d'accord tous les deux", avait assuré Marc Keller, président du club, dans le communiqué officialisant le départ d'Antonetti.
"L'arrivée de Patrick doit nous permettre de progresser encore et de franchir un cap", a-t-il souligné dans le communiqué annonçant dimanche soir l'arrivée de Vieira. "Il correspond au profil que nous recherchions : un entraîneur avec une expérience internationale, possédant aussi une bonne connaissance de la Ligue 1 et des jeunes joueurs."
Une icône du foot français...
Avec Patrick Vieira, c'est une icône du football français qui s'installera dès la reprise sur le banc de la Meinau. Vieira compte 107 sélections en équipe de France, dont 21 avec le brassard de capitaine, et une carrière qui l'a vu enchaîner les clubs prestigieux (Arsenal, la Juventus Turin, l'Inter Milan, Manchester City).
Son palmarès de joueur plaide pour lui : champion du monde et d'Europe avec les Bleus, multiple champion d'Angleterre et d'Italie, Vieira disposait d'une armoire à trophées bien remplie quand il a pris sa retraite en 2011. Ex-international français (6 sélections) lui aussi, Marc Keller s'est d'ailleurs retrouvé trois fois en bleu avec Vieira, en 1997.
Selon ces critères, Vieira semble correspondre à l'ambition affichée par les nouveaux propriétaires du Racing, le consortium américain BlueCo qui a pris la semaine dernière le contrôle de club. Le groupe, qui détient aussi du club anglais de Chelsea, veut faire franchir un nouveau cap au club alsacien.
"L'objectif est de permettre au Racing d'être encore plus ambitieux et compétitif dans un monde du football qui a considérablement changé", disait Marc Keller dans le communiqué annonçant la reprise du club par BlueCo.
... qui a connu des déconvenues sur le banc
Depuis sa reconversion au poste d'entraîneur, en revanche, Patrick Vieira n'a encore jamais soulevé de trophée. À New York (2016-2018), Nice (2018-2020) et Crystal Palace, où son mandat entamé en 2021 s'est achevé brutalement en mars dernier pour insuffisance de résultats, il a rencontré autant de déconvenues que de succès.
À Nice, lors de ce qui était jusqu'à présent sa seule expérience sur un banc français, l'interruption prématurée de la saison 2019/2020 à cause de la pandémie de COVID-19 lui avait permis d'arracher la 4e place, synonyme de qualification pour la Ligue Europa.
C'est justement après une défaite face au Bayer Leverkusen dans cette compétition, la cinquième de Nice en six journées de phase de groupe, que les dirigeants du club avaient remercié Vieira en cours de saison, en décembre 2020. Nice n'était alors que 11e de Ligue 1.
Vieira est attendu auprès de l'effectif strasbourgeois dès lundi, pour la reprise de l'entraînement du club alsacien avec en perspective le championnat 2023/24, que le Racing attaquera par la réception de Lyon le week-end des 12 et 13 août.
"Aujourd’hui, un nouveau cycle commence pour le Racing et c’est excitant pour un entraîneur de pouvoir construire quelque chose tout en s'appuyant sur les valeurs qui font la force d’un club", dit-il dimanche 2 juillet dans le communiqué annonçant son arrivée en Alsace.
AFP/VNA/CVN
