Vingt millions de dollars pour sauver la couche d'ozone

Afin de réaliser les engagements du protocole de Montréal pour la période 2010-2030, le pays doit débloquer 20 millions de dollars pour traiter et éliminer totalement le HCFC (Hydro chlorofluorocarbure) qui est utilisé notablement dans la technologie de réfrigération.

Quinze ans après sa participation au protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone, le Vietnam est considéré comme l'un des 60 pays ayant largement contribué à sa mise en oeuvre, diminuant notablement le volume de CFC dégagé dans l'atmosphère. En 2009, seulement 10 tonnes de R-12 (Chlorofluorocarbure, CFC) ont été importées dans le pays. Et dès le 1er janvier 2010, les importations seront tout simplement bannies. Mais le vrai défi consiste à exclure totalement les HCFC entre 2010 et 2030. Les CFC et les HCFC sont des substances chimiques composées de molécules de chlore et de brome qui détruisent la couche d'ozone. Ces substances sont utilisées essentiellement dans l'industrie cryogénique et la production des produits congelés. Au Vietnam, le CFC-1 est utilisé dans la production de l'éponge, le F-22 (groupe HCFC) pour les climatiseurs. Aujourd'hui, le pays recense près de 20 entreprises spécialisées dans les climatiseurs, 30 compagnies d'équipements de réfrigération et 600 entreprises possèdent des appareils de réfrigération. Environ 3.000 tonnes de HCFC sont ainsi dégagées dans l'atmosphère chaque année ; chiffre qui devrait encore augmenter dans les prochaines années. Selon l'itinéraire 2010-2015, le Vietnam doit diminuer de 10% ses émissions de HCFC (soit 300 tonnes), ce qui devrait coûter à l'État entre 8 et 10 dollars/kg. Le pays a donc besoin de 20 millions de dollars pour éliminer complètement les HCFC d'ici 15-20 ans, sachant que d'autres substances sans conséquences pour la couche d'ozone existent, comme le R-410a, R-134a. Seul problème : leur prix, qui est élevé par rapport aux conditions économiques du pays. De plus, la transmission du savoir-faire technologique pour leur fabrication nécessite environ 10 ans. Pour l'instant, l'encouragement de l'achat et de l'usage d'équipements économes paraît par conséquent être une alternative crédible.

Le Fonds multilatéral sur l'ozone a soutenu à hauteur de 7,3 millions de dollars les entreprises du pays pour les inciter à changer leurs pratiques. Le Département de la météorologie, de l'hydrologie et du changement climatique, en coopération avec la Banque mondiale, mène actuellement une étude pour connaître précisément la quantité de HCFC émise au Vietnam. En 2010, des projets d'appel au soutien international seront établis. Ceux concernant l'exclusion de l'usage de ces substances commenceront à être appliqués en 2011. "Prochainement, des cours d'entraînement relatifs à la transmission des technologies de substitution aux HCFC seront ouverts en faveur des entreprises concernées ", a fait savoir Luong Khac Hiêu, chef adjoint du comité de pilotage de la réalisation de la convention sur le climat et du protocole de Kyoto.

Le Vietnam, 4e rang mondial des plus touchés par les calamités naturelles

Trois pays en développement parmi les plus démunis, le Bangladesh, la Birmanie et le Honduras, ont été les plus durement exposés aux événements climatiques extrêmes depuis 1990, selon l'Index des risques climatiques 2010 présenté mardi à Copenhague.

Pour la seule année 2008, ce sont la Birmanie, le Yémen et le Vietnam qui arrivent en tête, selon ce classement qui analyse les impacts et les pertes causées par les tempêtes, les inondations et les vagues de chaleur, et qui devraient augmenter en raison du changement climatique.

Ce classement, réalisé par l'ONG Germanwatch à partir de données fournies par la compagnie de réassurance Munich Re, se fonde sur plusieurs facteurs : le nombre total de morts dû aux intempéries extrêmes ; le ratio de morts pour 100.000 habitants ; les pertes en dollars ; et les pertes en pourcentage du PIB.

Dans le Top 10 des pays les plus exposés pendant les années 1990-2008, suivent le Vietnam en 4e position, le Nicaragua, Haïti, l'Inde, la République dominicaine, les Philippines et la Chine.

My Anh/CVN

(10/12/2009)

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top