Il s’agit d’une manifestation culturelle bien particulière, dans la mesure où toutes ses oeuvres ont été créées en s’inspirant des poèmes du peintre vietnamien Trân Dang Khoa, grâce à la traduction en français de Michèle Sullivan.
Un événement organisé par Daniel Davisse, Maire de Choisy-Le-Roi, en partenariat avec l’Association d’amitié France-Vietnam (AAFV) et le Comité de la diaspora vietnamienne en France. Cette expo a donné aux visiteurs ce sentiment -voulu- d’être au carrefour des deux cultures, avec cette association entre le poète vietnamien et cette peintre française qui a dressé un tableau, à sa manière, de sa poésie. Un mélange des genres du meilleur effet.
Exposition «J’apporte à mon village les couleurs de la mer …» à Paris, en France. |
Dominique De Miscault s’est dit très heureuse d’avoir réussi à transmettre pour la première fois aux spectateurs vietnamiens, français et du monde entier les messages essentiels de la poésie de Trân Dang Khoa au travers de ses peintures. Ces poèmes ont été écrits de 1960, 1970 à nos jours. À savoir : Quant la maman est absente ; Et piaillent les poussins ; Ô Doré, pourquoi ne viens-tu pas ? ; Oh, La Lune… d’où viens-tu ? ; Le coq - ò ó o Cocorico ; Le grincement du hamac ; Le champ de bataille abandonné ; Le riz en grain de notre village, pour ne citer qu’eux.
Trân Dang Khoa n’a pas été avare en compliments : «C’est la première fois qu’il m’est donné de contempler mes poèmes. C’est comme si nous apparaissaient pour la première fois les perspectives, pourtant si familières, du Vietnam, à travers les yeux expérimentés d’une artiste française qui avait déjà admiré maints beaux sites sur bien des rivages du monde et qui nous a révélé des beautés du Vietnam que trop de familiarité nous empêchait de remarquer. Dominique de Miscault a illustré mes poèmes, mais j’ai le sentiment que ces derniers, à leur tour, illustrent ses graphismes à la fois clairs et mystérieux ».
Les 37 œuvres de l’artiste Dominique de Miscault, inspirées d’autant de poèmes de Trân Dang Khoa écrits depuis son enfance, ont été publiées dans un recueil présenté à cette occasion. Les illustrations permettent de reconnaître le charme si singulier des villages vietnamiens tout en partageant la «vue lucide et naïve» d’un petit garçon, Trân Dang Khoa, véritable joyau de la littérature et de la poésie vietnamienne remarqué dès les années 1960-1970 et ovationné par les visiteurs français réunis dans le cadre de cette exposition.
À la question sur les raisons qui ont donné lieu à la rencontre et la collaboration entre Dominique de Miscault et Trần Đăng Khoa, l’artiste française a confié qu’initialement, elle avait lu des poèmes de Trân Dang Khoa à travers leur traduction anglaise lors de ses maintes visites au Vietnam. C’est aussi au Vietnam que les deux acolytes se sont rencontrés puis rapprochés pour en arriver au résultat que l’on connaît.
Nicole Trampoglieri, présidente de l’AAFV de Choisy-le-Roi, a déclaré que l’exposition résultait de la coopération tripartite poète-peintre-traductrice. Elle aussi un symbole fort de leur amitié et de leur solidarité, ces personnes étant capables de se fondre dans un univers culturel qu’ils ne connaissent pas, ou alors de façon très vague et parcellaire, pour mieux l’apprivoiser.
Pour sa part, le maire de Choisy-le-Roi, Daniel Davisse, a souligné que l’exposition n’était que le prélude à toute une série d’activités prévues pour l’Année culturelle France-Vietnam, Vietnam-France en 2013.
L’exposition se termine le 4 mars prochain.
Lê Hà/CVN