>>Le Vietnam entend devenir un pays maritime puissant
D’après le Département général des produits aquatiques relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, la productivité du secteur aquatique a atteint 5,8 millions de tonnes en 2012, soit une croissance annuelle de 5,8%. Parmi elles, 2,67 millions proviennent de l’aquaculture. En 2012 toujours, le pays a exporté pour 6,1 milliards de dollars de produits aquatiques.
Élevage de crevettes à Quang Ninh (Nord). |
Le Vietnam est un des pays les plus riches en ressources aquatiques de toute la région. Il abrite plus de 2.000 espèces de poissons dont une centaine de grande valeur économique et, en dehors de ceux-ci, crabes, calmars, crevettes, algues marines... ont également une haute valeur.
Le pays compte 15 pêcheries importantes dont 12 côtières et 3 hauturières. De plus, des dizaines de milliers d’hectares de plan d’eau de cette zone littorale peuvent être exploités par des élevages aquicoles. L’aquaculture est un segment important de l’économie maritime qui crée des dizaines de milliers d’emplois directs comme indirects, y compris dans l’industrie auxiliaire.
Tirer profit des potentials
À ce jour, le pays a créé 3.500 groupes de pêche représentant une flotte de 21.500 navires et un personnel de 136.000 personnes. Le secteur aquatique est devenu l’un de ceux dont la croissance des exportations est la plus forte de l’économie vietnamienne.
Ces dernières années, le Parti et l’État s’attachent en particulier à développer le secteur aquatique, et des milliards de dôngs ont été investis pour développer des flottes de navires.
Toutefois, des domaines en relation avec ce dernier comme la météorologie, l’exploitation de minerais en mer et des énergies houlomotrice et marémotrice n’ont guère bénéficié d’attention. De fait, le pays manque d’une administration publique chargée d’une gestion globale du secteur maritime, puisque aujourd’hui, 15 services sont chargés des divers aspects de celle-ci, avec toutes les compétences concurrentes que cela implique.
Le Parti et l’État, parfaitement conscient de l’importance du secteur maritime, en ont fixé les orientations de développement dans la Stratégie nationale sur la mer pour 2020. Selon le Docteur Nguyên Chu Hôi, président de l’Association de la nature et de l’environnement maritime du Vietnam, un développement durable du secteur aquacole implique la formation de personnel qualifié, mais aussi de privilégier sa logistique afin de diminuer les coûts de production pour de meilleures marges commerciales.
La Stratégie de développement du secteur aquatique pour 2020 a fixé pour objectifs une production annuelle de 6,5 à 7 millions de tonnes et une croissance des prix à l’exportation de 8-10% pour un chiffre d’affaires à l’exportation de 8 à 9 milliards de dollars. Sur le plan social, deux objectifs lui ont été assignés, l’emploi de 5 millions de personnes et des revenus trois fois supérieurs à ceux d’aujourd’hui.
M. Chu Hôi souligne que pour assurer le succès de cette stratégie, il est nécessaire de créer une industrie maritime moderne et efficiente en mesure de contribuer à l’économie nationale, mais aussi au maintien de la souveraineté nationale.
Minh Hà/CVN