De son avis, la population comprend non seulement la valeur d'un ouvrage, mais encore devra savoir la valeur de ce monument pour sa vie. Ce qui lui permettra de mieux préserver les sites archéologiques et plus généralement ceux historiques.
"C'est une des tâches majeures de l'archéologie communautaire", a expliqué Nguyên Giang Hai. Pour cela, les archéologues ont un rôle important à jouer. Outre les campagnes de fouille, ils doivent également en expliquer la valeur des sites à la population locale pour qu'elle puisse mieux protéger les sites, a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire général de l'AAV, le pays possède plusieurs sites lui permettant de mettre en oeuvre les projets sur l'archéologie de la communauté. La ville de Sa Pa, province de Lào Cai (Nord) en est un exemple en raison de sa diversité culturelle, de ses rochers gravés qui retient l'intérêt des archéologues, ainsi que de ses potentiels touristiques. De même, Cat Tiên (Sud) pourrait devenir un site archéologique de ce genre, a indiqué Nguyên Giang Hai. Et de faire savoir qu'un programme d'archéologie de cette nature est en cours de réalisation avec l'élaboration de 2 livres, l'un portant sur les connaissances générales et l'autre le transfert du savoir-faire aux jeunes archéologues. Le fonds Toyota est l'un de ceux qui financent ce projet, lequel permettra aux chercheurs vietnamiens d'avoir l'opportunité de rencontrer et d'avoir des échanges avec des archéologues étrangers.
Jusqu'ici, le Cambodge et la Thaïlande sont les premiers pays de l'ASEAN à mettre en route les projets archéologiques de ce genre.
Hoàng Phuong/CVN