>>La Malaisie arrête un autre suspect dans l'enquête sur la mort d'un ressortissant de la RPDC
>>Le Vietnam condamne les actes criminels de toutes formes et à toutes fins
>>Selon la Malaisie, Kim Jong Nam est bien le ressortissant de RPDC tué à l'aéroport de Kuala Lumpur
Le citoyen nord-coréen Kim Chol. |
Répondant à la question de correspondants sur les informations relatives à une des deux suspectes arrêtées après l'assassinat du citoyen nord-coréen Kim Chol en Malaisie, le Département consulaire du ministère des Affaires étrangères a annoncé :
Le ministère des Affaires étrangères a demandé à l'ambassade du Vietnam en Malaisie de travailler en étroite collaboration avec les organismes locaux compétents pour clarifier les informations.
En attendant, les organes vietnamiens concernés collaborent également étroitement sur cette affaire.
Toutefois, la partie malaisienne a déclaré que l'affaire est grave, de sorte qu'aucun contact consulaire n'est autorisé dans les sept jours après l'arrestation des suspects. Aussi la clarification des informations n'a-t-elle pas encore connu de progrès.
L'ambassade du Vietnam en Malaisie continue de suivre de près l'affaire.
Tension entre Kuala Lumpur et Pyongyang
La Malaisie a convoqué le 20 février l'ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée qui a critiqué l'enquête sur l'assassinat à Kuala Lumpur du demi-frère en exil du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, accentuant la tension diplomatique entre les deux pays.
Les chefs de la police malaisienne Noor Rashid Ibrahim et Abdul Samah Mat lors d'une conférence de presse le 19 février 2017 à Kuala Lumpur. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cinq ressortissants nord-coréens sont soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat de Kim Jong-Nam le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur, provoquant la colère de Pyongyang qui a accusé la Malaisie de s'associer aux "forces hostiles" pour faire du tort à sa réputation.
En conséquence, la Malaisie a rappelé son ambassadeur à Pyongyang et convoqué celui de la RPDC à Kuala Lumpur pour lui dire que ses accusations étaient "sans fondement", a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
"Le ministère a insisté sur le fait que le décès avait eu lieu sur le sol malaisien dans des circonstances mystérieuses et qu'il était donc de la responsabilité de l'État malaisien de mener une enquête pour identifier la cause de la mort" de Kim Jong-Nam, a précisé le ministère dans un communiqué diffusé après la rencontre avec l'ambassadeur nord-coréen.
La querelle a commencé quand la police malaisienne a rejeté les demandes de diplomates nord-coréens de remettre à Pyongyang le corps de Kim Jong-Nam qui a apparemment été empoisonné lors d'une attaque digne d'un roman d'espionnage. Deux femmes lui auraient jeté un liquide au visage dans le hall de départ de l'aéroport où il devait embarquer pour Macao, avant de succomber pendant son transfert à l'hôpital.
L'ambassadeur nord-coréen Kang Chol avait déclaré la semaine dernière à des journalistes à l'extérieur de la morgue où est entreposée la dépouille de la victime que la Malaisie subissait des pressions de la Corée du Sud en vue de diffamer le Nord.
À la recherche des suspects
"Le gouvernement malaisien prend très au sérieux toute tentative infondée de ternir sa réputation", a souligné le ministère après la rencontre entre l'ambassadeur nord-coréen et le secrétaire général adjoint malaisien pour les relations bilatérales, Raja Nushirwan Zainal Abidin.
L'ambassadeur de Malaisie en Corée du Nord a lui été rappelé à Kuala Lumpur pour consultations, selon la même source.
Le secrétaire général adjoint malaisien pour les relations bilatérales, Raja Nushirwan Zainal Abidin. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les enquêteurs recherchent quatre ressortissants nord-coréens âgés de 33 à 57 ans qui ont tous fui la Malaisie le jour de l'assassinat, avait annoncé le 19 février la police malaisienne.
Quatre suspects ont déjà été arrêtés : un Nord-Coréen vivant à Kuala Lumpur, une Indonésienne et son petit ami malaisien, ainsi qu'une Vietnamienne.
La police tente aussi de retrouver trois autres Coréens du Nord qui pourraient aider aux enquêteurs.