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Selon le Wall Street Journal, Tesla a produit 2.700 véhicules en 2017. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La SEC a, selon le Wall Street Journal, envoyé en 2017 à un sous-traitant du fabricant de voitures électriques une requête officielle afin de tenter de déterminer si le groupe n'avait pas apporté des informations erronées au sujet de la production du Model 3.
Tesla mise beaucoup sur cette nouvelle voiture destinée au grand public mais rencontre depuis son lancement d'importants problèmes de production conduisant à des retards de livraison.
Son Pdg Elon Musk avait dans un premier temps affirmé vouloir produire 200.000 véhicules pour fin 2017, estimation qu'il avait ensuite révisée à 20.000 voitures. Le groupe en a au final produit 2.700 l'an dernier, rappelle le Wall Street Journal.
Selon les règles boursières, Tesla pourrait avoir enfreint la réglementation s'il s'avérait que le groupe avait trompé les investisseurs sur l'origine ou l'ampleur des retards de production.
L'annonce de cette enquête sur le Model 3 intervient alors que la SEC a aussi, selon la presse américaine, demandé récemment des explications au groupe après un tweet d'Elon Musk évoquant son intention de retirer le groupe de la cote et assurant avoir, pour réaliser l'opération, un "financement assuré".
Le gendarme de la Bourse voudrait savoir si ces informations étaient bien réelles et aurait envoyé une demande formelle en ce sens, signe de l'ouverture d'une enquête officielle.
La SEC aurait aussi, toujours selon le Wall Street Journal, envoyé des requêtes aux membres du conseil d'administration de Tesla pour savoir dans quelle mesure ils étaient au courant du projet de M. Musk.
À ces enquêtes de la SEC s'est ajoutée jeudi l'annonce d'une plainte d'un ancien salarié de Tesla déposée le 9 août auprès de l'autorité par le cabinet d'avocats qui le représente, Meissner Associates.
Selon Karl Hansen, qui travaillait au sein d'une division chargée de la sécurité interne jusqu'en juillet, Tesla aurait espionné des salariés en piratant notamment leurs téléphones portables et leurs ordinateurs.
Le groupe n'aurait par ailleurs pas rapporté aux actionnaires le vol au premier semestre de 37 millions de dollars de cuivre et autre matières premières dans la méga-usine du groupe dans le Nevada, et n'aurait pas rapporté aux autorités des informations sur les éventuels liens d'un employé avec un cartel mexicain.
Contacté par l'AFP, Tesla assure que les accusations de M. Hansen "ont été prises très au sérieux" quand il les a portées à l'attention du groupe.
Certaines de ses affirmations sont "simplement mensongères", selon Tesla. D'autres "n'ont pas pu être corroborées" et le groupe a alors suggéré "d'engager des mesures d'enquête supplémentaires".
Le cabinet d'avocats représentant M. Hansen est aussi celui représentant Martin Tripp, un autre ex-employé de Tesla. Le groupe avait porté plainte contre lui en juin en l'accusant de vol d'informations confidentielles.
AFP/VNA/CVN