Variole du singe : trois décès hors d'Afrique, dont deux en Espagne

L'Espagne a recensé samedi 30 juillet son deuxième décès d'un patient atteint de la variole du singe, le troisième hors d'Afrique en quelques jours. Les autorités scientifiques continuent à s'interroger sur les causes réelles de ces morts.

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Une dose de vaccin contre la variole du singe, 27 juillet dans un centre de vaccination à Paris.

C'est dans le pays le plus touché au monde par l'épidémie selon l'OMS, l'Espagne, qu'une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Europe, et ce, au lendemain de l'annonce du premier décès dans le pays.

"Parmi les 3.750 patients (...), 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés", a indiqué le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires dans son dernier rapport publié samedi 30 juillet. Il s'agit de "deux hommes jeunes" atteints "de la variole du singe", a expliqué le ministère de la Santé, sans fournir la cause précise des décès.

Les autorités disent être dans l'attente notamment des résultats de davantage d"'information épidémiologique". On sait toutefois que le deuxième décès concerne un homme de 31 ans qui était hospitalisé à l'hôpital de la Reine Sophie à Cordoba, dans le sud du pays, selon un communiqué du autorités andalouses.

"Les échantillons prélevés pendant l'autopsie devront permettre de déterminer si la cause du décès est la méningoencéphalite ou une autre pathologie", ont-elles ajouté.

En Espagne, la santé relève de la compétence des régions, ce sont donc elles qui sont habilitées à communiquer ce genre de détails.

Hausse des décès à prévoir en Europe

Il s'agit des premiers décès en Europe de personnes contaminées par la variole du singe. Vendredi, le Brésil avait annoncé un décès, sans que l'on sache à chaque fois si le virus est bien à l'origine de ces morts.

Au total, en comptant cette nouvelle annonce de Madrid, huit décès ont été enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.

Avec 3.738 cas selon le dernier rapport de l'OMS et les deux premiers morts recensés en Europe, l'Espagne est le pays le plus touché au monde, devant les États-Unis (3.478). Mais le ministère espagnol de la Santé en recense, lui, beaucoup plus : 4.298 cas à la date de samedi 30 juillet.

La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18.000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le Bureau régional de l'OMS prévoit d'ailleurs une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe, même si elle souligne que les complications sévères restent rares et bien souvent, la maladie se guérit d'elle-même, sans nécessiter de traitement.

L'objectif doit être "d'interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d'arrêt à cette épidémie", a déclaré dans un communiqué Catherine Smallwood, une responsable des situations d'urgence de l'OMS Europe.

Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville. Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.

L'OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.

Pour l'instant, l'OMS souligne qu'il n'y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.

La vaccination s'effectue avec deux doses, espacées d'au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.


AFP/VNA/CVN

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