Valls ne se "retrouve pas dans ceux qui proposent de changer nos institutions"

Le Premier ministre, Manuel Valls, ne se "retrouve pas dans ceux et celles qui proposent de changer nos institutions" pour mettre en place une VIe République, a-t-il déclaré jeudi 23 octobre sur RMC et BFMTV.

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"Je ne me retrouve pas dans ceux et celles qui proposent de changer nos institutions, le vieux débat du passage à la VIe République, d'enlever des pouvoirs du président de la République, alors que les Français pensent au contraire que c'est la véritable élection qui leur permet de choisir le destin du pays" ou consistant à "supprimer le poste du Premier ministre, il n'y a aucun corporatisme dans cette affaire-là", a affirmé le chef du gouvernement.

"Faisons attention à ces manipulations hasardeuses concernant nos institutions", a alerté le Premier ministre.

Le Premier ministe Manuel Valls à la FIAC le 22 octobre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je suis très respectueux des institutions, du rôle du président, du rôle du Premier ministre. Nous formons un tandem et il faut que ça marche et je crois que ça marche", a-t-il insisté.

Les institutions de la Ve République "sont une force, elles permettent la stabilité", estime en particulier le Premier ministre.

De nombreuses voix se sont élevées ces derniers mois à gauche pour réclamer un changement institutionnel en France, débouchant sur une VIe République. Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche, est particulièrement engagé dans cette cause, considérant par exemple dans son dernier ouvrage, "L'ère du peuple", que "la refondation du système politique et des institutions qui l'organisent est devenue le point clef des problèmes de notre pays".

Mais plusieurs autres personnalités appellent également de leurs vœux un changement institutionnel. Benoît Hamon et Aurélie Filippetti sont favorables ainsi à donner davantage de pouvoir au parlement, de façon à avoir "une répartition moins monarchique du pouvoir".

Arnaud Montebourg, l'ancien ministre de l'Économie qui milite depuis plus de dix ans pour une VIe république, déplore aussi que le président de la République "concentre l'ensemble des pouvoirs sans jamais en répondre" et fustige un "parlement soumis".

Le président de l'Assemblée Claude Bartolone y est aussi allé de sa petite musique en proposant un régime présidentiel avec la suppression du poste de Premier ministre et du droit de dissolution, la réduction du nombre des députés et l'introduction d'une dose de proportionnelle.

La Ve République est en vigueur depuis 1958.

AFP/VNA/CVN

 

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