"La politique familiale dans notre pays, oui je le répète, doit être un sujet de consensus, envisagé dans l'apaisement. Et je regrette que ceux qui, dans l'opposition, étaient hier favorables à de telles évolutions les contestent aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions devant les députés.
"Je pense à Alain Juppé, je pense à Bruno Le Maire, je pense à Luc Chatel, qui envisageaient la fiscalisation des allocations familiales, ou encore Xavier Bertrand qui s'est déclaré favorable à la mise sous condition de ressources de ces allocations", a ajouté le chef du gouvernement.
Le Premier ministre Manuel Valls s'adresse aux députés, le 21 octobre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Alors pas de faux débat, pas de fausse polémique, assumez vos positions hier et aujourd'hui. En tout cas, le gouvernement et la majorité les assument pour les familles et pour la justice dans ce pays", a conclu M. Valls.
Le Premier ministre répondait à une question du député UMP Philippe Cochet (Rhône), qui accusait le gouvernement de "famillophobie" du fait de son intention de réduire les allocations familiales pour les ménages dont les revenus dépassent les 6.000 euros net.
Dénonçant le "ton et la violence" de l'accusation, Manuel Valls a fait valoir que cette mesure "de justice" ne remettait "pas en cause l'universalité des allocations".
"Vous ne pouvez pas parler plus que d'autres au nom des familles de France sur ces sujets-là", a lancé le Premier ministre.
Manuel Valls a rappelé des mesures favorables prises depuis 2012, citant notamment la revalorisation de 25% des allocations de rentrée scolaire, les prestations aux familles monoparentales et nombreuses modestes ou encore le plan d'aides à la création de places en crèches.