Vague épidémique à Sydney : une "urgence nationale", selon les autorités locales

La flambée épidémique en cours à Sydney relève de "l'urgence nationale", ont estimé vendredi 23 juillet les autorités locales, alors que la première ville australienne a encore recensé un nombre record de nouveaux cas.

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Un chantier de construction du métro à l'arrêt pendant un confinement à Sydney, le 19 juillet en Australie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Reconnaissant qu'un mois de confinement n'avait pas permis d'enrayer la progression du très contagieux variant Delta, l'État de Nouvelle-Galles du Sud, dont Sydney est la capitale, a exhorté la capitale fédérale à envoyer en urgence des vaccins et des ressources.

Déclarer l'état d'urgence nationale pourrait permettre une plus grande implication des autorités fédérales dans cette crise.

"Nous avons l'obligation, devant la Nation, de contenir le virus", a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud Gladys Berejiklian. "Il est évident que les chiffres ne sont pas orientés dans la bonne direction".

Les responsables des services de santé de l'État "nous ont indiqué que la situation qui prévaut en Nouvelle-Galles du Sud, essentiellement dans les banlieues du sud-ouest et de l'ouest de Sydney, est considérée comme relevant de l'urgence nationale".

La Nouvelle-Galles du Sud a annoncé vendredi 23 juillet que 136 nouveaux cas avaient été recensés en 24 heures, soit un record depuis le début de cette vague épidémique en juin, au cours de laquelle 1.782 personnes ont été contaminées dans l'État.

Ardern suspend la "bulle"

L'Australie a longtemps été encensée pour ses bons résultats initiaux dans la gestion de la pandémie, qui ont essentiellement été dus à la fermeture très stricte des frontières de l'immense île-continent.

Un centre de test anti-COVID en drive-in, le 20 juillet à Adelaïde, en Australie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais le nombre actuel de contaminations complique les opérations de traçage des contaminations. Ce chiffre peut paraître insignifiant au regard du nombre de cas de coronavirus dans d'autres grands pays. Mais il est un défi pour l'Australie qui a depuis le début opté pour une stratégie de "zéro cas".

D'autant que la campagne de vaccination est extrêmement lente -12% de la population est vaccinée- au moment où nombre de pays développés commencent à envisager le monde d'après.

Alors que le virus "se propage partout" et que la moitié des 25 millions d'Australiens sont actuellement soumis à un confinement, Mme Berejiklian a jugé que le gouvernement devait "réorienter" sa politique de vaccination.

"Nous avons besoin, au moins, de davantage de premières doses du Pfizer", a-t-elle dit en avertissant que les restrictions imposées à la population de Sydney pourraient être valables jusqu'en octobre.

Elle a aussi annoncé que certaines personnes n'assurant pas des fonctions "essentielles" et vivant dans certains quartiers de Sydney n'auraient pas le droit de sortir de chez elles, durcissant un peu plus les règles d'un confinement qui devrait être prolongé la semaine prochaine.

Deux passantes dans une rue déserte de Sydney pendant un confinement, le 19 juillet en Australie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Jeudi 22 juillet, le Premier ministre fédéral Scott Morrison a présenté ses excuses pour la lenteur de la campagne de vaccination, reconnaissant que les objectifs n'étaient pas atteints.

Face à la flambée des cas à Sydney, le Premier ministre de l'État de Victoria, Dan Andrews, a demandé un "anneau d'acier" autour de la ville pour empêcher toute personne d'en sortir.

De son côté, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a annoncé la lsuspension pendant au moins huit semaines de la "bulle" ouverte avec l'Australie, au sein de laquelle les ressortissants des deux pays peuvent circuler sans obligation de quarantaine.


AFP/VNA/CVN

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