>>France : la 3e dose de vaccin arrive dans les maisons de retraite
>>Nouvelle mobilisation, en baisse, contre le pass sanitaire en France
Un patient recevant une troisième dose du vaccin de Pfizer à Paris, le 13 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Hôpitaux, maisons de retraite, soignants libéraux, aides à domicile, pompiers, ambulanciers : pour continuer à exercer, tous les professionnels de santé ont l'obligation de recevoir au moins une injection de vaccin contre le coronavirus avant le 15 septembre.
Deux mois après l'ultimatum fixé par le président Emmanuel Macron, une minorité non négligeable n'est pas entrée dans le schéma vaccinal. Selon le dernier bilan des autorités, au 7 septembre, un peu plus de 88% des soignants avaient reçu au moins une dose dans les hôpitaux et les maisons de retraite médicalisées, près de 94% parmi les libéraux. Les réfractaires au vaccin mettent en avant des craintes pour leur santé, ou encore le sentiment de servir de bouc émissaire après avoir été en première ligne pendant le pic de l'épidémie qui a fait plus de 116.000 morts en France depuis mars 2020.
"Ce vaccin m'inquiète trop, j'aimerais qu'on respecte mon choix", confie une infirmière de 41 ans, Amel Benothman, qui se désole d'être "poussée à la démission". "Je refuse de jouer à la roulette russe avec ma santé et aujourd'hui, je choisis ma santé même si j'aime mon boulot", abonde une psychologue, Nathalie Della Giustina.
Quelques centaines de personnes ont manifesté mardi 14 septembre devant le ministère de la Santé à Paris à l'appel de la CGT, l'un des principaux syndicats, qui a mis en garde contre une "catastrophe sanitaire" si les personnels réfractaires ne peuvent plus exercer. Le syndicat FO-Santé a pour sa part réclamé au gouvernement "un délai supplémentaire" afin de désamorcer "des situations ingérables" dans certains hôpitaux, où "des fermetures de services et de lits sont envisagées" en raison du nombre insuffisant d'agents vaccinés.
Même le numéro un du syndicat réformiste CFDT, Laurent Berger, a demandé jeudi 16 septembre d'"éviter au maximum que des gens soient sanctionnés". Mais l'exécutif reste ferme. "Nous ne reculerons pas", a prévenu le Premier ministre, Jean Castex, fin août, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran a promis des "contrôles systématiques". L'administration est au diapason : "Nous ne tremblerons pas s'il y a des suspensions à prononcer", affirme la directrice de l'agence régionale de santé (ARS) de la région parisienne, Amélie Verdier. "On espère que ceux qui hésitent encore seront convaincus par la fermeté affichée", ajoute-t-elle.
Un nombre croissant de pays, comme la Grèce, l'Italie, la Hongrie, l'Australie, le Canada, la Gambie, le Zimbabwe... impose la vaccination contre le COVID-19 à certaines catégories professionnelles dans la santé, le tourisme ou l'administration.
APS/VNA/CVN