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Le candidat à la Maison Blanche Donald Trump lors de son arrivée à une réunion avec des chefs du parti républicain, le 12 mai à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous devons nous rassembler, et nous devons nous rassembler dès maintenant", a déclaré Chris Cox, le directeur du bras politique de l'organisation, lors de sa convention annuelle à Louisville, dans le Kentucky. "Au nom des milliers de patriotes présents dans cette salle, des cinq millions de membres de la NRA, et des dizaines de millions qui nous soutiennent, j'annonce officiellement le ralliement de la NRA à Donald Trump pour la présidentielle".
L'appui de la NRA en faveur d'un républicain n'est pas une surprise mais en 2008 (John McCain) et 2012 (Mitt Romney), elle n'avait officialisé ce soutien qu'au mois d'octobre, quelques semaines avant l'élection présidentielle. Cette année, il intervient au moment où Donald Trump, désormais seul candidat en lice pour l'investiture républicaine, tente de rassembler le mouvement conservateur, longtemps méfiant envers ce new-yorkais qui flirta autrefois avec les démocrates. L'objectif des dirigeants de la NRA est explicite : empêcher Hillary Clinton de succéder à Barack Obama, président en guerre ouverte avec l'organisation. "Si elle réussit à nommer ne serait-ce qu'un juge à la Cour suprême", a expliqué le dirigeant historique de la NRA, Wayne LaPierre, "vous pourrez dire adieu à vos armes".
La NRA a progressivement transformé son message en défense de la liberté individuelle, au nom du deuxième amendement de la Constitution, qui garantit selon elle le droit individuel et inconditionnel à détenir des armes à feu pour se défendre, une interprétation que contestent les partisans d'un durcissement de la législation.
Ainsi adoubé, Donald Trump a multiplié les promesses aux militants de la NRA, notamment d'abroger des décrets signés par Barack Obama pour renforcer modestement les réglementations. "Je vais les +désigner+ très vite, dès la première heure de mon entrée en fonctions", a-t-il promis. "Hillary la malhonnête est la candidate la plus anti-armes, la plus hostile au deuxième amendement de l'histoire", a déclaré Donald Trump. "Elle veut abolir le deuxième amendement".
Comme il l'a fait plusieurs fois, le candidat a pris en contre-exemple le régime français très restrictif de détention d'armes et imaginé une fin alternative aux attentats commis dans la capitale française le 13 novembre.
Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Lynden, dans l'État de Washington le 7 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ces types sont entrés, boum, boum --toi là-bas, boum. Et ils sont restés là et ont tué tout le monde. Aucune arme de l'autre côté. S'il y avait eu des armes de l'autre côté (...) je vous promets qu'il n'y aurait pas eu 130 morts", a dit Donald Trump.
Pour gagner l'affection des militants de la NRA, Donald Trump a aussi rappelé que deux de ses fils étaient membres de la NRA depuis des années. "Ils ont tellement de fusils et d'armes, parfois même moi ça m'inquiète un peu", a-t-il dit, en plaisantant.
Les armes à feu sont l'un des sujets où le contraste entre Hillary Clinton et Donald Trump est le plus vif, bien que le new-yorkais se déclara en faveur d'une interdiction des armes d'assaut il y a une quinzaine d'années. La candidate démocrate s'est affichée pendant la campagne des primaires avec des mères de victimes, et veut généraliser les vérifications d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant l'acquisition d'une arme.