Libye : 32 membres des forces du gouvernement d'union tués dans des violences

Trente-deux membres des forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont été tués mercredi 18 mai dans un attentat à la voiture piégée et des combats avec le groupe État islamique (EI), selon un dernier bilan.

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Des membres des forces du gouvernement, le 21 janvier 2014 dans la banlieue de la capitale libyenne Tripoli.

"Le bilan s'est alourdi à 32 martyrs tombés aujourd'hui, et 50 blessés", a indiqué sur Facebook et Twitter le centre de presse des forces du GNA.

Un précédent bilan faisait état de 18 membres des forces du GNA tués dans l'attentat et les combats avec l'EI.

Les combats ont eu lieu non loin d'Abou Grein, une ville située à 130 km à l'ouest de Syrte et reprise mardi 17 mai par les forces du GNA à l'organisation jihadiste, dont Syrte est le bastion en Libye.

Selon la page Facebook du centre de presse, l'explosion de la voiture piégée a eu lieu dans le village de Bouairat El-Hassoun, à environ 60 km à l'ouest de Syrte.

Les forces du GNA affirment avoir réussi mercredi 18 mai à prendre le contrôle de ce village après avoir forcé les combattants de l'EI à se retirer mardi 17 mai d'Abou Grein.

Les forces du gouvernement d'union et celles du gouvernement rival basé dans l'Est du pays et fidèles au général Khalifa Haftar sont engagées dans une course de vitesse pour être les premières à lancer l'offensive visant à chasser l'EI de son fief de Syrte, situé à 400 km à l'est de Tripoli.

Cette concurrence est mal vue par la communauté internationale qui estime qu'elle risque de mettre en péril les efforts antijihadistes en Libye.

Mardi 17 mai à Vienne, la communauté internationale a apporté son soutien à l'idée d'un assouplissement de l'embargo sur les ventes d'armes à la Libye afin d'aider le GNA à mieux lutter contre les jihadistes.

Pour le gouvernement d'union nationale, ce soutien international est "fondamental pour la mise sur pied d'une armée forte (...) capable de lutter contre l'EI et les autres groupes extrémistes".

Nouvel exécutif libyen reconnu par la communauté internationale, le GNA est basé à Tripoli depuis un mois et demi et tente actuellement d'asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et la menace jihadiste, qui se fait grandissante depuis l'implantation de l'EI en Libye en 2014.

Mercredi 18 mai, l'ONG Human Rights Watch a accusé le groupe jihadiste d'avoir mené au moins 49 exécutions extrajudiciaires à Syrte et de soumettre la population de cette ville côtière à "rude épreuve", détournant nourriture, médicaments, carburant et argent.

Selon un rapport de l'ONG, plus des deux-tiers des 80.000 habitants de la ville ont fui après l'arrivée de l'EI à la fin de 2014.

AFP/VNA/CVN

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