Une volontaire suisse en mission d’un an au Vietnam

Dans le cadre du programme de Volontariat international de la Francophonie, la Suissesse Aline Fournier (photo ci-contre) vient d’arriver à Hanoi pour un an. Elle est chargée de communication pour l’Organisation internationale de la Francophonie en Asie-Pacifique. Rencontre.

C’est la première fois que vous venez au Vietnam, quelles sont vos premières impressions sur le pays et les habitants ?

La volontaire suisse Aline Fournier.

Un grand dépaysement. Il m’a fallu réinventer mon quotidien, d’une certaine manière. Par exemple, j’ai d’abord du apprivoiser la densité du trafic hanoien, ce que je ne connais pas chez moi. En effet, je viens d’un village suisse, Haute-Nendaz, dans le canton du Valais qui se situe entre la France et l’Italie. Cette région est au centre des Alpes. Nous bénéficions de chutes de neige en hiver, ce qui nous permet de skier, souvent de décembre jusqu’en avril. Le mois de mai marque le retour du printemps. Les étés sont relativement doux dans ma région. Lors de cette saison, j’apprécie beaucoup les promenades en montagne. Si vous montez suffisamment en hauteur, vous pouvez vous retrouver seul avec la nature. C’est là que je me ressource. Les montagnes vont certainement me manquer. Mais j’ai pu trouver au Vietnam des choses que l’on ne trouve pas chez moi. Par exemple, les gens de Hanoi parlent, mangent et partagent un verre dans la rue. Ils vivent dans la rue, ce qui favorise les contacts. Je le retrouve beaucoup moins en Suisse. Également, j’apprécie beaucoup le sourire et l’humour des Vietnamiens.

Je n’ai pas encore eu le temps de mieux connaître la population vietnamienne, ainsi que sa culture. Afin d’y parvenir, quelques cours de langue vietnamienne me seront indispensables. Avec ce bagage, il sera encore plus aisé de pouvoir entrer en contact avec la population. Plein de découvertes vont suivre.

Pourquoi avez-vous décidé de participer au programme VIF et de venir au Vietnam ?

Le programme VIF m’est apparu dès le début comme une opportunité de m’enrichir humainement, dans un pays éloigné géographiquement du mien. Également, au niveau professionnel, il correspond exactement à ce que je recherchais : un programme de mobilité internationale, au sein de structures d’encadrement professionnelles.

Le Vietnam est un pays de culture et connaît un développement rapide, spécialement la ville d’Hanoi. Il est très intéressant de suivre le développement d’un tel pays, de voir comment il va chercher des solutions aux problématiques spécifiques qu’il rencontre, en accord avec sa culture, ses valeurs et son histoire. Je pense pouvoir beaucoup apprendre en séjournant au Vietnam.

Pouvez-vous préciser votre travail au Vietnam dans le cadre du programme de volontariat international de la francophonie ?

Je remplis une mission de chargée de communication pour le Bureau régional Asie-Pacifique de l’Organisation internationale de la Francophonie. Je serai amenée à soutenir les actions de communication sur les projets du Bureau. Pour l’instant, j’ai surtout soutenu l’implantation locale pour la rédaction de communiqués et de textes divers. À l’avenir, je vais appuyer le bureau dans l’organisation des festivités, de la Journée internationale de la Francophonie au Vietnam du 20 mars prochain notamment. Mes collègues vietnamiennes ont déjà organisé cet événement à plusieurs reprises, je vais donc pouvoir bénéficier de leur expérience et de leurs conseils.

Représentation artistique lors de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars) au Vietnam cette année.

Que pensez-vous du programme VIF et de son utilité pour les pays en voie de développement, et pour le Vietnam en particulier ?

Un programme tel que le VIF ouvre certainement une grande porte pour les jeunes des pays en voie de développement. Mais pas seulement pour eux. Qu’il soit de Hanoi, de Paris ou de Dakar, un jeune adulte va se retrouver devant les défis et les choix de son âge. Il devra évoluer et continuer à grandir en prenant ses propres responsabilités. Il y a certainement différentes manières d’y parvenir, mais le VIF représente une formidable école, formatrice professionnellement et qui enseigne la diversité ainsi que la cohabitation entre différentes cultures. En résumé, selon moi, il s’agit d’une réponse concrète aux besoins de mobilité, de formation professionnelle et d’éducation multiculturelle de nombreux jeunes francophones.

Comment peut-on maintenir la présence de la Francophonie au Vietnam ? En quoi la défense de la Francophonie est-elle importante, selon vous ?

Je perçois la Francophonie comme un lien évident entre différents pays et cultures. Au Vietnam, selon moi, la Francophonie doit continuer à communiquer et partager ses valeurs, qui sont notamment celles de diversité, de dialogue, d’éducation. Je pense que ces objectifs peuvent trouver un écho très favorable auprès des Vietnamiens. Il s’agira donc à l’avenir d’être plus présent, notamment auprès de la population vietnamienne, et poursuivre la bonne coopération initiée dans des projets d’échange d’expériences et de développement. Il s’agira également d’apporter des réponses concrètes aux attentes des vietnamiens francophones.

Propos recueillis par Thu Trang/CVN

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