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Seize départements sont placés en vigilance orange canicule à partir de vendredi midi 20 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Comme 15 autres départements, l'Îlle-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi 20 juin en alerte orange canicule par Météo-France.
Dans son dernier bulletin, publié jeudi 19 juin à 16h00, l'organisme prévoit une "vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi" et une "canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi 20 juin".
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Infographie montrant les principes clés du processus d'acclimatation à la chaleur par lequel nous pouvons entraîner le corps à mieux gérer le stress thermique en une à deux semaines. Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans les départements de l'Ouest, "la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin", met en garde Météo-France.
Le phénomène, lié selon l'organisme de prévisions météorologiques à des "conditions anticycloniques sur la France", concerne la Manche, le Morbihan, l'Îlle-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l'Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l'Isère.
Vendredi 20 juin "les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C", prévient l'organisme de prévisions météorologiques.
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Un ouvrier sur un chantier boit de l'eau à Nantes, le 19 juin, en pleine vague de chaleur. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une vigilance canicule orange signifie que l'épisode de fortes chaleurs est "susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée", indiquent les autorités.
Fête de la musique et festivals
Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi 21 juin alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d'année dans les écoles.
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Infographie montrant d'une sélection des solutions d'adaptation clés des centrales nucléaires aux risques liés à la sécheresse et aux canicules, déjà mises en place ou envisages. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d'événements festifs à "une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives", tandis que les organisateurs d'événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.
En Loire-Atlantique voisine s'est ouvert jeudi 19 juin le Hellfest, l'un des plus gros festivals de musiques extrêmes d'Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène...), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.
Impact sur la production électrique ?
En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu'il envisageait d'abaisser la production d'électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l'installation.
Cette chaleur est causée par le blocage d'un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d'air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d'autres pays de l'ouest de l'Europe.
En France, "ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits", a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France. Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l'une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.
"On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l'habitude parce que c'est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans", abonde Christian Le Cam, 66 ans, en face de l'hôtel de ville de Rennes.
Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.
AFP/VNA/CVN