Une thérapie génique arrête la maladie d'Alzheimer chez des souris

Des chercheurs britanniques ont déclaré lundi 10 octobre avoir réussi à prévenir le développement de la maladie d'Alzheimer chez des souris en utilisant un virus pour injecter un gène spécifique dans le cerveau, une avancée qui pourrait permettre de développer de nouveaux traitements contre cette maladie.

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Près de 47,5 millions de personnes dans le monde sont affectées par une forme ou une autre de démence, dont la maladie d'Alzheimer est la plus répandue

Le gène, baptisé PGC1-alpha, pourrait empêcher la formation d'une protéine baptisée amyloïde-beta peptide, qui est le principal composant des plaques amyloïdes observées dans le cerveau des patients atteints d'Alzheimer, selon des études antérieures de effectuées en laboratoire par cette même équipe.

Les premières conclusions de ces scientifiques du Imperial College de Londres ont été publiées dans le journal américain Proceedings of the National Academy of Sciences.

"Bien que ces conclusions soient très provisoires, elles suggèrent que cette thérapie génique pourrait avoir une utilisation thérapeutique potentielle pour les patients", a déclaré dans un communiqué Magdalena Sastre, directrice de recherche du département de médecine de l'Imperial College.

"Il y a beaucoup d'obstacles à surmonter, et actuellement le seul moyen d'administrer ce gène passe par une injection directement dans le cerveau. Toutefois, cette démonstration de l'intérêt théorique prouve que cette approche mérite d'être étudiée plus en profondeur".

Le virus modifié utilisé dans ces expériences est un vecteur lentivirus, communément utilisé dans la thérapie génique.

Pour cette nouvelle étude, l'équipe a injecté ce virus, contenant le gêne PGC-1-alpha, dans deux régions du cerveau liées à la mémoire chez les souris et vulnérables à la maladie d'Alzheimer.

Les zones ciblées sont l'hippocampe et le cortex, les premières régions à développer des plaques amyloïdes dans la maladie d'Alzheimer.

Les animaux ont été soignés lors des premières phases de la maladie d'Alzheimer, alors qu'elles n'avaient pas encore développé de plaques amyloïdes.

Après quatre mois, l'équipe a observé que les souris qui avaient reçu le gène présentaient très peu de plaques amyloïdes, par rapport aux souris non soignées, qui présentaient de nombreuses plaques dans le cerveau.

Les symptômes d'Alzheimer comprennent perte de mémoire, confusion et changements d'humeur ou de personnalité.

De plus, les souris soignées réussissaient les tests de mémoire aussi bien que des souris saines.

L'équipe a également constaté que les souris ayant reçu le traitement génique ne présentaient aucune perte de cellules du cerveau au niveau de l'hippocampe.

De plus, les souris traitées présentaient une réduction du nombre de cellules gliales, dans lesquelles la maladie d'Alzheimer peut libérer des substances inflammatoires toxiques qui entraînent des lésions au cerveau.

Les autres études de différentes institutions suggèrent que l'exercice physique et le composé resvératrol, présent dans le vin rouge, pouvaient augmenter les niveaux de protéine PGC-1-alpha, a expliqué Mme Sastre.

Toutefois, le resvératrol n'a jusqu'à présent un impact positif observé que sous forme de pilule, et non pas dans le vin, car l'alcool en annule les bénéfices, a-t-elle dit.

L'équipe espère maintenant pouvoir convertir ces découvertes en traitements pour l'être humain.

"Nous sommes encore à des années d'une utilisation clinique. Toutefois, pour une maladie dont les patients ont un besoin urgent de nouvelles options, ces travaux apportent un espoir de thérapie à l'avenir ", souligne Mme Sastre.

Tara Spires-Jones, directrice en exercice du Centre pour les systèmes neurocognitifs à l'Université d'Edimbourgh, qui n'a pas participé à cette étude, a déclaré qu'il fallait être prudent dans l'interprétation des résultats car ils ne sont basés que sur un petit nombre de souris et un seul modèle de la maladie.

"Ces résultats devront encore être reproduits sur plusieurs modèles et il y aura encore beaucoup difficultés à surmonter avant de savoir si ce type de traitement peut être utile pour des patients humains", ajoute me Spires-Jones.

Près de 47,5 millions de personnes dans le monde sont affectées par une forme ou une autre de démence, dont la maladie d'Alzheimer est la plus répandue. Les symptômes de cette maladie comprennent perte de mémoire, confusion, et changements d'humeur ou de personnalité.

Xinhua/VNA/CVN

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