Selon le quotidien économique, qui cite des sources proches du dossier, l'offre de Microsoft, outre la vente de Razorfish, pourrait également comprendre les droits d'utilisation de ses technologies publicitaire et la possibilité d'acheter pour plusieurs centaines de millions de dollars d'espace publicitaire sur les sites internet qu'il contrôle.
Parmi les groupes approchés par Microsoft figurent le numéro un mondial du secteur, le britannique WPP, mais aussi les américains Omnicom et Interpublic ainsi que le japonais Dentsu et le français Publicis, précise le journal.
Les discussions engagées restent préliminaires et aucun accord ne devrait intervenir avant au moins plusieurs mois, selon une source proche du dossier, citée sans être identifiée par le WSJ.
Le montant de la transaction pourrait s'établir entre 400 millions de dollars et une somme de plusieurs centaines de millions supplémentaires, selon les transferts de technologies ou les engagements publicitaires de l'accord, a estimé le journal.
Basée à Seattle, dans le Nord-Ouest des États-Unis, Razorfish, filiale de Microsoft forte de 2.000 employés, a généré en 2008 un chiffre d'affaires de 400 millions de dollars, réalisant des campagnes publicitaires sur internet pour des entreprises telles que le fabricant de jouets Mattel, la chaîne de magasins BestBuy et le constructeur automobile Mercedes-Benz.
Microsoft avait annoncé fin juin avoir "donné mission à (la banque d'affaires américaine) Morgan Stanley de trouver un acquéreur potentiel pour Razorfish".
Lancement d’Office qui pourra être utilisé en ligne
Microsoft a annoncé également que la version 2010 des logiciels de bureautique de sa gamme grand public Office permettrait désormais une utilisation en ligne, ce qu'autorisent déjà les modules concurrents de Google.
Les applications web d'Office seront des versions allégées des logiciels Word, PowerPoint, Excel et OneNote, qui permettront à leurs usagers de collaborer entre eux et en même temps sur un même document via internet, a indiqué le groupe lors de l'inauguration d'un forum professionnel à La Nouvelle-Orléans (Sud des États-Unis).
"Nous voulions être certains avant d'introduire des fonctionnalités en ligne que nous pourrions le faire de manière à satisfaire nos clients sans sacrifier les qualités (des logiciels)", a expliqué Chris Bryant, responsable chez Microsoft des produits Office.
"Nous relevons la barre au niveau des attentes sur ce que des applications internet peuvent accomplir et comment elles peuvent être utilisées de manière réellement complémentaire des applications que vous utilisez sur votre ordinateur personnel", a estimé M. Bryant.
Cette annonce intervient alors que Google, qui propose déjà des applications de bureautiques en ligne gratuites (tableurs, traitements de texte et de photos etc.), a annoncé la semaine dernière qu'il lancerait l'an prochain son propre système d'exploitation, Chrome OS, une attaque directe contre le Windows de Microsoft qui équipe quelque 90% des ordinateurs dans le monde.
AFP/VNA/CVN