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Les néonicotinoïdes ont été qualifiés de facteur essentiel au déclin mondial des abeilles. |
L'étude réalisée par l'Université de Neuchâtel, en Suisse, a analysé près de 200 échantillons de miel en provenance de différents continents, à l'exception de l'Antarctique, et de nombreuses îles isolées.Les chercheurs ont constaté que les trois quarts des échantillons de miel analysés présentaient au moins un néonicotinoïde.Parmi les échantillons contaminés, 30% contenaient un seul néonicotinoïde, 45% en contenaient deux ou plus et 10% contenaient quatre ou cinq. Le taux des concentrations de pesticides a été le plus élevé dans les échantillons européens, nord-américains et asiatiques.Bien que les concentrations soient inférieures aux niveaux autorisés par l'Union européenne (UE) pour l'alimentation humaine et animale, les pesticides peuvent encore constituer un risque pour la santé, selon l'étude."La concentration moyenne (dans le miel) était de 1,8 nanogramme par gramme, tandis que les seuils de nourriture sont de 10 et 50 nanogrammes par gramme", a déclaré Alexandre Aebi, chercheur à l'Université de Neuchâtel."Nous devons imaginer que nous ingérons ce miel tous les jours. Il est donc important d'étudier l'effet à long terme de ces faibles doses, ainsi que l'effet cocktail dû à la présence de plusieurs substances", a-t-il ajouté.Les chercheurs citent des études sur les effets des néonicotinoïdes sur les vertébrés, tels que la dysfonction de la fonction immunitaire et la croissance retardée. Plus d'un tiers des échantillons de miel avaient des concentrations de néonicotinoïdes connues pour être nocives pour les abeilles, et probablement pour d'autres pollinisateurs.Les résultats de l'étude ont été publiés sur le numéro d'octobre de la revue Science.
APS/VNA/CVN