Une femme Casque Bleu vietnamienne fière et heureuse de sa mission

Les activités de nos officiers de l’armée au sein de la force onusienne de maintien de la paix ont permis de valoriser les nobles qualités des "soldats de l’Oncle Hô" dans la nouvelle ère. Rencontre avec la première Vietnamienne ayant participé à ces missions.

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La lieutenante-colonelle Dô Thi Hang Nga.
La lieutenante-colonelle Dô Thi Hang Nga.

Alors que la mission de maintien de la paix a évolué vers une approche plus humanitaire, de plus en plus de femmes vietnamiennes sont devenues Casques Bleus. En plus de protéger les civils, elles servent de modèle sur place, inspirant les populations féminines locale vivant souvent dans des sociétés patriarcales à se battre pour leurs droits individuels et pour leur participation au processus de paix.

La présence de ces Vietnamiennes témoigne de l’efficacité de la politique d’égalité des sexes du Vietnam et affirme également le rôle du "beau sexe" dans les affaires internationales. "Cela montre aussi la volonté du Parti et de l’État vietnamiens de rehausser le rôle des femmes dans la mise en œuvre de leurs responsabilités internationales pour la sécurité, la paix et l’humanisme", estime Nguyên Chi Vinh, vice-ministre de la Défense.

Des premiers jours inoubliables...

"J’ai eu l’honneur d’être la première femme soldat du Vietnam à avoir mené à bien la tâche d’officier d’état-major chargée de superviser les activités militaires de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Soudan du Sud. Mon mandat a commencé fin octobre 2017 et a duré 12 mois", confie la lieutenante-colonelle Dô Thi Hang Nga.

Née en 1981, cette Hanoïenne est entrée dans l’armée en 2004. Et huit ans plus tard, elle est devenue officier et est actuellement membre du Centre de maintien de la paix du Vietnam.

Aux cours de sa mission au Soudan du Sud, Dô Thi Hang Nga était chargée de faire la synthèse de documents, de mettre à jour les cartes des opérations et d’assurer des permanences au Centre opérationnel et au Quartier général de la mission. Elle faisait également les rapports et informait les services compétents des incidents survenus.

"Notre environnement de travail au sein des missions est très complexe et comprend toujours de nombreux risques en matière de sécurité. Les tâches à remplir nécessitent la coordination de nombreuses forces multinationales : civiles, militaires, police et organisations internationales, etc.", se souvient-elle.

La plus grande difficulté pour les officiers vietnamiens dans l’exercice de leurs fonctions ne réside pas seulement dans les installations non sécurisées, le manque de nourriture ou la sécurité instable mais surtout dans la barrière linguistique.

... Au rayonnement de la culture vietnamienne

Ces Sud-Soudanais considèrent la lieutenante-colonelle Dô Thi Hang Nga comme un membre de leur famille.
Photo : NVCC/CVN

"Les soldats vietnamiens ont une belle tradition de sensibilisation auprès des masses et d’attachement à la population. C’est la raison pour laquelle, j’ai consacré la majorité de mon temps libre à interagir avec les habitants locaux. Les premiers temps, le fait de découvrir la vie locale m’a permis de soulager ma nostalgie du pays", raconte Dô Thi Hang Nga.

Et de continuer : "Quand je jouais avec les enfants sud-soudanais, j’avais l’impression de jouer avec mes propres enfants. Je leur ai appris à avoir une bonne hygiène corporelle et à partager les tâches ménagères avec leur mère. J’ai eu le cœur brisé de voir que certains enfants avaient une fièvre très élevée mais leurs parents les laissaient jouer dehors au soleil, parce qu’ils ne prenaient pas conscience de la situation. Beaucoup d’autres étaient blessés mais leurs parents n’avaient pas l’argent pour les soigner. Mon soutien a peut-être incité certains locaux à m’accepter comme un membre de leur famille".

À cause du climat très rude, les légumes sont rares au Soudan du Sud. Afin d’assurer les repas quotidiens, Dô Thi Hang Nga et ses camarades cultivaient eux-mêmes des légumes. Ils expliquaient aussi aux habitants comment faire. À l’occasion du Têt traditionnel, ils ont organisé quelques activités de célébration, présentant aussi la culture du Vietnam, de son peuple et des "soldats de l’Oncle Hô".

"J’ai reçu beaucoup de petites récompenses lors de ma mission au Soudan du Sud. Par exemple les remerciements d’une femme dont je m’occupais de l’enfant gravement malade, le bonheur sur les visages de ceux à qui j’ai appris à planter les légumes, et aussi la fierté de savoir que cela les aidera à diversifier leur alimentation", se réjouit-elle.

Les Casques Bleus vietnamiens ont fait grande impression sur les Sud-Soudanais. Leurs efforts ont également été grandement appréciés par les cadres et employées de l’ONU. Deux soldats vietnamiens, dont la lieutenante-colonelle Dô Thi Hang Nga, ont été évalués par l’ONU comme ayant "très bien accomplis leur mission". C’est une grande fierté pour eux car seulement 2% des 90.000 officiers des forces de maintien de la paix de l’ONU aux quatre coins du monde a jusqu’à présent reçu cette distinction.

Phuong Nga/CVN

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