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La France a annoncé en janvier un plan triennal de lutte visant à renforcer les mesures de prévention au sein de son administration. Photo : AFP/VNA/CVN
Et la moitié d'entre elles (51%) ont engagé des procédures "qui ont toutes abouti à une sanction disciplinaire", selon les réponses données de février à août à l'AFA par près de 2.000 directeurs généraux ou spécialistes de l'éthique travaillant dans des entreprises de toutes tailles. "En revanche, seules 20% d'entre elles ont accompagné la sanction disciplinaire d'une plainte pénale", poursuit l'AFA.
"Les entreprises ont le sentiment de bien connaître les infractions de corruption" et "70% d'entre elles ont mis en place un dispositif de prévention", qu'elles soient ou non assujetties à une telle obligation, en vigueur depuis la loi Sapin 2 pour les entreprises plus de 500 salariés. Cette loi votée fin 2016 a permis un doublement en trois ans du nombre d'entreprises disposant d'un tel dispositif, selon les résultats de l'enquête. Les responsables interrogés estiment à 46% qu'aujourd'hui "le risque de corruption est entièrement pris en compte", à 38% qu'il l'est "en partie" et à 16% qu'il ne l'est pas du tout.
La plupart des répondants disent bien connaître la plupart des atteintes à la probité, notamment à 87% la différence entre corruption active et passive, le détournement de fonds publics (à 85%), le favoritisme (84%), le trafic d'influence (79%) ou encore la prise illégale d'intérêts (78%), mais la concussion (perception d'une somme indue par un représentant de l'autorité publique) n'est connue que d'une minorité (43%). Critiquée au niveau européen pour les manquements de sa lutte anticorruption, la France a annoncé en janvier 2020 un plan triennal de lutte visant à renforcer les mesures de prévention au sein de son administration.
AFP/VNA/CVN