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Le couple Emmanuel Vincent et Truong Minh Thy Nguyên. |
Photo : Huong Giang/VNA/CVN |
Depuis des années, le public vietnamien amoureux de l'art moderne connaît très bien les noms d'Emmanuel Vincent et de Truong Minh Thy Nguyên, membre du groupe artistique "Blender". Ce dernier a organisé de nombreuses expositions d'installations à Hô Chi Minh-Ville et Hanoï. Leurs œuvres sont étroitement liées à la vie quotidienne des Vietnamiens et très appréciées tant des amateurs que des professionnels.
Emmanuel Vincent est chorégraphe et danseuse française de la troupe Transitscape à Bruxelles, en Belgique. Elle s’attache depuis de nombreuses années à la culture vietnamienne. Emmanuel a commencé à interpréter des danses traditionnelles vietnamiennes il y a plus de dix ans. Avant la crise sanitaire, elle et son mari, le peintre belgo-vietnamien, Truong Minh Thy Nguyên, faisaient la navette entre Bruxelles et Hô Chi Minh-Ville pour animer les projets artistiques en collaboration avec l'Université des beaux-arts de cette mégapole du Sud.
Auparavant, Emmanuel ne connaissait le Vietnam qu'à travers des livres ou des paroles d'amis. Lorsqu'elle est devenue la belle-fille d'une famille vietnamienne en Belgique et est retournée pour la première fois dans la ville natale de son mari à Hô Chi Minh-Ville en 2011, la jeune femme française était extrêmement surprise. Circulation en moto, klaxonne tout le temps…, ses scènes de la vie quotidienne des Saigonais ne la gênaient pas. Au contraire, elles l’incitaient à découvrir cette ville. Grâce à la chaleur et à l'hospitalité de ses proches et des habitants locaux, l’artiste s’est intégrée rapidement à la vie locale. Elle est tombée amoureuse de cette ville, se sentant aussi attachée comme sa ville natale où elle est née et a grandi.
Des œuvres adaptées à la tendance
"Je trouve très amusante les femmes couvertes de la tête au pied en moto et en rue. Elles se ressemblent aux Ninjas japonais. Mais après le coucher du soleil, vers 18h00, elles se transforment en différentes personnes, charmantes, sexy, dans les autres tenues. Ce qui m’inspire la création d’une performance solo intitulée Mutante, raconte Emmanuel Vincent. D'inconnues dans la rue, elles se sont transformées en une personne concrète. Je trouve cette transformation incroyable", ajoute-t-elle.
Cette performante sortie en 2017 et a fait le tour du monde. Elle évolue avec le temps et s’adapte bien à cette circonstance actuelle du coronavirus virulent où le masque est indispensable pour tout le monde dans le lieu public.
Avec ses deux confrères Truong Minh Thy Nguyên et Pierre Larauza du groupe "Blender", Emmanuel Vincent a réalisé des projets artistiques importants à Hô Chi Minh Ville, grâce aux soutiens de la Wallonie-Bruxelles Internationale (WBI). Ces artistes ont donné aussi des courtes formations aux étudiants de l’Université des beaux-arts de la ville. "Le sourire de la mutation" en 2017 à l’Espace Hanoi et "Unexpected Jumps" en 2019 à Hô Chi Minh-Ville sont des expo-installations du groupe "Blender" sur l’urbanisme et bien appréciés du public.
Ayant des beaux-parents qui sont Vietnamiens vivant en Belgique, avant le COVED-19, lors du Têt traditionnel, Emmanuel Vincent créerait la chorégraphie de performances musicales pour le groupe culturel et artistique Truong Son de l'Association des Vietnamiens en Belgique. Elle est aussi une "fan" de la gastronomie vietnamienne.
"J’aime tous les plats vietnamiens. La cuisine vietnamienne est variée, riche et délicate. J’aime le pho, le nem et particulièrement, les nem nuong de Saigon. Pour moi, c’est encore la cuisine de Huê. Des petits plats mais très délicieux", sourit-elle.
Actuellement, Emmanuel Vincent poursuit ses activités artistiques au sein du groupe Transitscape à Bruxelles. Elle attend avec impatience la reprise des vols commerciaux entre le Vietnam et l'Europe afin de pouvoir se rendre au Vietnam réaliser de nouveaux projets artistiques.