Une relance économique fragile mais réelle, des risques de voir le monde plongé à nouveau dans la crise, et enfin la nécessité de s'attaquer, au niveau politique, aux déséquilibres fondamentaux de l'éco- nomie mondiale : telles sont les principales conclusions et prévisions des Nations unies, qui sont contenues dans le rapport onusien, dont la parution aura lieu en janvier prochain.
Selon l'étude, la relance à venir sera marquée par une grande inégalité parmi les différentes régions du monde. De manière générale, les pays développés connaîtront en 2010 une relance timide. Aux États-Unis, la croissance passera de moins 2,5% en 2009 à 2,1% l'année prochaine. Elle passera de moins 5,6% à 0,9% au Japon et de moins 4,2% à 0,5% en Europe.
Pour les pays en développement, la reprise économique restera largement en dessous des seuils atteints avant la crise. Le rapport prévoit une croissance de 8,8% en 2010 en Chine et de 6,5% en Inde. En Afrique, elle sera de 4,3% en 2010.
Robert Vos, directeur de la Division de l'analyse des politiques de développement de Département des affaires économiques et sociales (DAES), a averti que les relatives bonnes performances pourraient être remises en cause par 2 tendances : l'interruption des mesures -et notamment des mesures stimulatrices fiscales- mises en oeuvre dans divers pays et au niveau mondial afin de relancer les économies, et le retour aux politiques qui avaient causé la crise.
M. Vos, comme Jomo Kwame Sundaram, sous-secrétaire général aux affaires économiques et sociales, qui était également présent à la conférence de presse, ont appelé à des solutions politiques pour promouvoir la relance économique dans le monde, notamment la réforme de la gouvernance économique mondiale et du système financier international, et celle du système de monnaie de réserve mondiale en vue de réduire la dépendance au dollar.
Ils ont également plaidé pour une meilleure coordination des réponses internationales face à la crise et pour une augmentation des investissements dans le secteur de la production des énergies renouvelables.
XINHUA/VNA/CVN