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Dans une classe destinée aux jeunes époux ou aux futurs. Photo : TP/CVN

Dix-neuf heures, plusieurs jeunes se dirigent hâtivement vers 9A, rue Kim Ma, dans l’arrondissement de Ba Dinh à Hanoi, afin de participer à une classe dite «pré-mariage». Une classe particulière qui est organisée par le Centre de formation et développement communautaire CTD et dispensée par l’enseignante Phan Bich Thuy. Celle-ci commence par la distibution à chaque participant une feuille blanche pour leur demander d’écrire les défauts de leur «partenaire» et les mots blessants. «Mon petit ami est aimable, mais son défaut, c’est qu’il est tout feu tout flamme. Lorsqu’il nous arrive de nous quereller, ses paroles sont très dures et me blessent profondément. Même si après, il s’excuse en général, je reste toujours très triste», explique la jeune Nguyên Hoài Thu. Pour Nguyên Duc Quân, sa femme parle trop, alors, parfois, il a mal à la tête.

Selon l’enseignante Phan Bich Thuy, la communication est l’un des problèmes auxquels les couples d’aujourd’hui se heurtent le plus dans cette vie dite moderne. Un regard méprisant, des sourcils froncés, se soulager, faire la grimace, etc., tous ces comportements peuvent entraîner des réactions négatives, y compris physiologiques avec battement de cœur, mais aussi hypertension et, même, état dépressif. En participant à cette classe, ces jeunes comprennent que tout un chacun, nous avons des défauts et, parfois, un mauvais caractère. Ainsi, il faut avoir de la communion.

En général, les classes destinées aux jeunes époux ou aux futurs attirent beaucoup de participants.

Enceinte, Nguyên Thuy Giang et son mari participent activement à cette classe. Thùy Giang leur a confié que durant sa grossesse, elle a connu beaucoup de changements psychologiques, se fâchant pour n’importe quelle raison, ce qui a entraîné beaucoup de changements au sein de sa famille. «Avec mon comportement, mon mari ne pouvait plus que me supporter difficilement et, parfois, il se sentait obligé de partir», a ajouté Thùy Giang. En participant à cette classe, ce couple a pu ainsi retrouver des moments de tranquillité. «Maintenant, je comprends bien que la plupart des femmes enceintes changent sur le plan du caractère. Aujourd’hui, nous avons retrouvé une bonne harmonie», a affirmé M. Quân, le mari de Thùy Giang.
Que doit-on faire pour avoir une famille heureuse et durable ?
Selon les spécialistes en psychologie de la Compagnie de consultations, de recherche et de psychologie de la vie, beaucoup de jeunes tombent dans une situation de crise en période juste avant le mariage ou juste après. «Beaucoup de jeunes ne sont pas en mesure de surmonter cette crise psychologique, ce qui entraîne invariablement la rupture», a expliqué M^me Doàn Huong, directrice de cette compagnie. L’origine d’une telle situation tient à leurs connaissances insuffisantes sur ce qu’est la vie commune. Toujours selon elle, avant le mariage, la plupart des jeunes nourrissent trop d’espoirs envers leur futur conjoint. «Après le mariage, l’époux souhaite que sa femme tient précisément ses devoirs familiaux et maternels, mais, en général, elle ne peut pas s’habituer immédiatement à ce rôle, ce qui génère de fortes tensions», explique M^me Doàn Huong.
Selon les psychologues, les cinq premières années de mariage sont les plus susceptibles de l’apparition de situation de crise au sein de la famille. Ronflement la nuit, être désordonné, s’opposer dans la manière d’éduquer les enfants... «Ces petits désaccords s’accumulant menacent le bonheur puis la pérennité de la famille», a souligné M^me Doàn Huong.
Jusqu’à maintenant, la Compagnie de consultations, de recherche et de psychologie de la vie a organisé huit de ces classes de six cours. Les points traités sont les moyens de surmonter les attentes irréalisables du mariage, les difficultés à surmonter, les préparatifs de l’arrivée d’un enfant, et la libido au sein du couple.

 Phuong Mai/CVN