Une battante contre le cancer du sein

Ouverte d'esprit, énergique et enthousiaste, les adjectifs qualificatifs ne manquent pas pour présenter Pham Ngoc Thu Hang. Passionnée par le petit monde des molécules et de l’ADN, elle prépare un doctorat en biochimie à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal (Canada).

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Ouverte d'esprit, énergique et enthousiaste, les adjectifs qualificatifs ne manquent pas pour présenter Pham Ngoc Thu Hang.

Pham Ngoc Thu Hang est originaire de Nha Trang (province de Khanh Hoà). Connue pour ses belles plages et ses îles somptueuses, cette ville côtière abrite également le célèbre Institut Pasteur, spécialisé dans les maladies tropicales. Est-ce ce haut lieu scientifique qui a impressionné la petite Hang?  On peut le supposer d’autant plus que sa famille décida durant l’été 1997 de l’inscrire dans une classe bilingue de la petite école primaire Xuong Huân.

Il faut dire que cette année-là, au Vietnam, le Sommet de la Francophonie allait faire beaucoup parler de lui et encourager jeunes et moins jeunes à s’engager dans l’apprentissage de la langue de Molière.

Hang étudia ainsi avec ardeur le français dès son plus jeune âge avant de découvrir les matières scientifiques dans ce prestigieux établissement qu’est le collège-lycée Nguyên Van Trôi.

Formée par des professeurs très qualifiés, elle décrocha sa certification francophone, lui ouvrant des portes pour continuer des études scientifiques de haute volée. Elle prit donc la direction du sud-est de la France pour rejoindre une grande école d’ingénieurs, l’INSA de Toulouse (Institut national des sciences appliquées) où elle étudia de 2009 à 2014.

Études, études quand tu nous tiens !

Ngoc Hang (1ere, droite) et  son équipe gagnante dans la recherche contre le cancer.

Son parcours fut brillant et elle en ressortit avec un Master en génie biochimique en poche. Pendant ces années d’études particulièrement enrichissantes, elle eut aussi l’occasion de faire un échange de quatre mois (automne 2011) en génie biochimique à l’université de Sherbrooke, province de Québec (Canada). Bien que parlant et étudiant en français, elle fut confrontée, pendant ces mois, à un autre accent et d’autres expressions de cette belle langue, le tout dans une nouvelle ambiance marquée par la neige et le froid. Puis elle retrouva la douceur de Toulouse, la ville rose, pour y terminer son Master.

Mais ce n’est pas tout. Ayant également fait un stage en biochimie à l’université de Boston (États-Unis), elle fut amenée par la suite à travailler comme assistante de recherche dans cette même université entre 2014 et 2016.

Elle travailla sous la direction du Professeur Wilson Wong sur des recherches axées sur l’étude de l’ADN. Sous le charme et ayant maintenant son destin en mains, elle soumit sa candidature pour préparer son doctorat dans différentes universités de plusieurs pays. Logiquement son choix se porta sur l’Institut Armand-Frappier, un des quatre centres de l'Institut national de la recherche scientifique dans la Belle Province. Ce centre  attirait beaucoup Hang dans la mesure où il contribue aux efforts québécois de recherche, de formation et de transfert technologique dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale.

De retour à Montréal

Le sujet de la thèse de Hang est le suivant : "Études structurales et fonctionnelles de la galectine-7 pour la conception de molécules thérapeutiques contre le cancer du sein triple négatif". Sans doute d’énormes progrès dans le traitement de cette maladie seront redevables à toutes ces expériences et recherches auxquelles contribue notre jeune chercheuse.

Elle terminera son doctorat d’ici un ou deux ans et envisage par la suite une carrière académique dans son domaine. Bien sûr, si un poste intéressant s’offre également dans le milieu industriel, elle y réfléchira. "Je m'intéresse aux carrières en recherche et développement en biotechnologies. Je suis toujours optimiste et prête à apprendre et à explorer de nouvelles stratégies afin de surmonter tout défi", aime à répéter Hang.

Il ne faut pas croire cependant qu’elle s’enferme dans son laboratoire 24 heures sur 24. Car cette férue d’activités physiques de plein air  pratique dès que la météo le permet le vélo, la course à pied, la randonnée et en toute saison la natation et la capoeira (art martial afro-brésilien).

De plus, aînée d’une famille de deux enfants, depuis un certain temps elle retrouve sa petite sœur Pham Ngoc Minh Hiêu qui fait également des études à Montréal. Les deux sœurs se sont distinguées en remportant le concours de design d’affiche pour le dernier congrès de l’Institut Armand-Frappier. En comptant que ses recherches en vue de l’obtention de son doctorat soit la promesse d’une belle carrière dans le domaine scientifique, nous donnons rendez-vous à Hang en 2022 et d’ici là nous lui souhaitons de grands succès dans tout ce qu’elle entreprendra.

Texte et photos : Huguette Proulx - Hervé Fayet/CVN
 

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