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L'organisme des souris vaccinées a produit des anticorps capables de neutraliser plusieurs souches du coronavirus MERS, tandis que des macaques ayant reçu ce vaccin ont été protégés contre une infection pulmonaire grave après avoir été exposés au virus.
Ces résultats pourraient permettre la mise au point d'un vaccin similaire pour les humains, jugent ces virologues de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), dont la recherche paraît dans la revue britannique Nature Communications.
Un homme désinfecte une salle de classe dans une école primaire de Séoul, le 14 juin. |
L'équipe américaine de recherche, menée par le Dr Barney Graham, au centre de recherche sur les vaccins au NIAID, a utilisé une protéine dont le coronavirus Mers se sert pour pénétrer dans les cellules et les infecter.
Ils ont testé différents vaccins expérimentaux qu'ils ont administrés à des souris en deux fois, la seconde injection plusieurs semaines après la première.
Les trois variétés du vaccin qui ont provoqué les plus fortes réactions immunitaires chez les souris ont été testées dans un groupe de 12 macaques chez qui elles ont déclenché des réponses immunitaires tout aussi probantes.
Dix-neuf semaines plus tard, après avoir reçu un rappel, ces 12 singes et six autres qui n'ont pas été vaccinés ont été exposés au coronavirus MERS.
Bien que les macaques ne développent pas de symptômes très manifestes de l'infection par le coronavirus MERS, ces virologues ont constaté que les animaux non vaccinés avaient développé des anomalies pulmonaires indiquant une pneumonie. Ces anomalies étaient également plus profondes et persistantes chez les singes non-vaccinés que dans le groupe vacciné.
OMS : 1.368 cas confirmés depuis 2012
Ces scientifiques travaillent désormais sur des versions de vaccins candidats destinés aux humains qui pourraient éventuellement faire l'objet d'essais cliniques.
Il n'existe pour le moment aucun vaccin patenté contre le coronavirus MERS, une infection pulmonaire apparue en 2012 qui a surtout frappé l'Arabie saoudite et depuis mai la Corée du Sud, avec plus de 180 cas confirmés d'infections, dont 36 décès dans ce dernier pays, selon les derniers chiffres arrêtés au 15 juillet.
À l'échelle de la planète, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 1.368 cas confirmés depuis 2012, dont au moins 490 mortels.
Le virus du MERS est plus meurtrier mais moins contagieux que celui du SRAS, ou syndrome respiratoire aigu sévère, qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.
Il n'existe pour l'heure aucun vaccin ou traitement spécifique pour le coronavirus MERS, dont le taux de mortalité est d'environ 35%, selon l'OMS.
AFP/VNA/CVN