Un pilote et un fonctionnaire des Émirats arabes unis vérifient sur un avion Beechcraft les fusées destinées à injecter des cristaux de sels dans les nuages pour tenter de provoquer de la pluie, le 23 avril à l'aéroport d'Al-Aïn |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans ce pays qui figure parmi les plus arides au monde, tous les moyens sont bons pour capter de l'eau. Aussi, quand le ciel semble clément, des appareils Beechcraft décollent pour larguer des fusées qui injectent des cristaux de sel dans les nuages, afin d'augmenter la condensation et de liquéfier les éléments célestes.
Au sol, les spécialistes du Centre national de météorologie et de sismologie (CNMS), qui dirigent ce programme d'ensemencement un peu spécial, surveillent l'évolution de la météo pour signaler aux pilotes le moment opportun pour un départ en mission.
"Dès qu'ils voient des formations nuageuses convectives (liées à des poussées verticales d'air, ndlr), ils nous envoient vérifier et ensemencer les nuages", explique Mark Newman, pilote en chef adjoint au CNMS.
La meilleure saison est l'été, lorsque les nuages se forment au-dessus des montagnes Al-Hajar (Est), déviant le vent chaud qui souffle du golfe d'Oman, ajoute M. Newman depuis l'aéroport d'Al-Aïn, où sont basés quatre avions Beechcraft King Air C90 qui oeuvrent au programme.
La force du courant d'air ascendant détermine le nombre de fusées tirées dans les nuages : "Si nous avons un courant d'air ascendant léger, nous tirons généralement une ou deux fusées. S'il est fort, nous en tirons quatre, parfois six", précise le pilote.
"Dès qu'il pleut, il y a beaucoup d'excitation" à l'idée que la pluie puisse être forte, ajoute-t-il, tout en prévenant qu'il n'est pas acquis que tous les nuages ensemencés fassent de la pluie.
AFP/VNA/CVN