>>Trafic de viande de cheval : des lots saisis en Belgique
Vingt-six personnes ont été arrêtées le 24 avril en Europe dans le cadre d'une opération contre un vaste trafic de viande de cheval, plus de deux ans après l'un des plus grands scandales alimentaires du continent. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce coup de filet a "réussi à mettre un terme à un réseau criminel organisé impliqué dans le commerce de viande de cheval illégale", a indiqué l'agence européenne de coordination judiciaire Eurojust dans un communiqué.
Sept pays européens, dont la Belgique d'où est originaire le chef présumé du réseau, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ont participé à cette opération coordonnée par Eurojust, basé à La Haye.
Le réseau est accusé d'avoir falsifié les documents des chevaux et d'avoir ainsi fait "entrer, de manière frauduleuse, de la viande impropre à la consommation dans la chaîne alimentaire européenne".
Selon les estimations des autorités françaises, quelque 4.700 chevaux ne disposant pas des certificats nécessaires auraient ainsi été abattus puis commercialisés entre 2010 et 2013.
Ils étaient acheminés depuis plusieurs pays européens vers des abattoirs du sud de la France, notamment à Marseille, selon une source judiciaire belge. Une source judiciaire française a elle évoqué des abattoirs situés dans un département autour cette grande ville française, sans plus de récisions.
Il s'agissait d'animaux de récréation, ayant parfois participé à des compétitions sportives, et qui avaient donc pu ingérer des médicaments, et notamment des antibiotiques, selon la télévision publique belge RTBF.
L'abattage de cette catégorie de chevaux pour la consommation par l'homme est formellement interdite. L'alimentation et les médicaments administrés aux chevaux qui sont élevés pour leur viande sont strictement encadrés.