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Le nouveau président du Parlement européen David Sassoli, le 3 juillet à Strasbourg. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'ancien journaliste de télévision, eurodéputé depuis 2009, succède pour un mandat de deux ans et demi à son compatriote Antonio Tajani (PPE, droite) au perchoir de l'Assemblée, un peu plus d'un mois après les élections européennes.
Ce candidat surprise de 63 ans a été élu à l'issue du deuxième tour d'un vote à bulletin secret, avec 345 voix (sur 667 votes valides). Il avait pour concurrents la députée écologiste allemande Ska Keller (119 voix), l'Espagnole d'extrême gauche Sira Rego (43) et le conservateur eurosceptique tchèque Jan Zahradil (160).
"Nous devons avoir le courage de relancer notre projet d'intégration, nous devons faire évoluer notre Union", pour qu'elle soit plus réactive "aux exigences des citoyens", a déclaré M. Sassoli dans l'hémicycle après l'annonce de son élection.
Pas de candidat PPE
Le PPE, dont le groupe au Parlement est le plus large (182 députés), devant celui des sociaux-démocrates (154), n'avait pas présenté de candidat face à M. Sassoli, prenant acte du partage des hauts postes européens décidé la veille par les 28 à Bruxelles.
Le groupe libéral, Renew Europe (108 députés, troisième en termes d'effectifs), où siègent les macronistes français, avait pris la même décision.
La présidence du Parlement fait partie des hautes fonctions de l'UE que veulent se répartir les grandes familles politiques européennes, même si elle est beaucoup moins convoitée que celle de la Commission.
Pour succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker début novembre, les dirigeants des États membres sont tombés d'accord mardi sur le nom de la ministre allemande Ursula von der Leyen, une proche de la chancelière Angela Merkel.
La Française Christine Lagarde a de son côté été proposée pour la présidence de la BCE, tandis que le Premier ministre libéral belge Charles Michel prendra la tête du Conseil européen, l'instance regroupant les dirigeants des 28.
Prenant acte de l'attribution de la Commission au PPE, dont il dirige le groupe au Parlement, l'Allemand Manfred Weber s'était dit "prêt à soutenir" le candidat des sociaux-démocrates pour le perchoir.
M. Weber a ainsi renoncé à se présenter lui-même, après avoir déjà jeté l'éponge pour la tête de l'exécutif européen.
Il estimait pourtant que le poste de patron de la Commission lui revenait, en tant que candidat tête de liste ("Spitzenkandidat" selon le terme allemand usité) du parti ayant recueilli le plus de voix aux élections européennes de mai.