>>Chine: un séisme de magnitude 5,1 secoue le Xinjiang
>>Aucune victime signalée après un séisme de magnitude 5,1 au Sichuan
>>Un séisme secoue une île dans le Sud du Japon
Localisation du séisme dans l'Ouest de l'Iran. |
L'épicentre du séisme a été localisé à 17 kilomètres au sud-ouest de la ville de Sar-e Pol-e Zahab, à sept kilomètres de profondeur, a indiqué l'Institut de géophysique. Cette région, frontalière de l'Irak, a subi plusieurs tremblements de terre meurtriers ces dernières années.
Au moins 260 personnes ont été blessées à Sar-e Pol-e Zahab et dans la ville voisine de Gilan-e Gharb, a annoncé le gouverneur de Kermanshah, Houshang Bazvand, à la télévision d'État.
"Nous n'avons pas d'information faisant état de décès à ce stade, la situation semble sous contrôle", a-t-il ajouté en rapportant des coupures d'électricité et d'eau n'ayant duré "que quelques minutes" dans ces deux villes.
La plupart des blessures ont été causées car les "gens ont paniqué et fui leurs maisons", a précisé le chef des services d'urgence Pirhossein Kolivand à la télévision d'État. Le nombre de blessés pourrait augmenter dans les heures qui viennent, les 18 équipes de secours continuant à répertorier les dégâts.
"Les lumières se sont éteintes, les murs nous ont donné l'impression qu'ils allaient tomber et tous les voisins criaient", a raconté par téléphone à l'AFP Fariba Babayi, une habitante de 36 ans de Sar-e Pol-e Zahab.
"Traumatismes"
"Mais cette fois-ci, je n'ai pas couru (hors de la maison), même si ma mère qui était à l'extérieur m'appelait" à sortir, poursuit cette femme qui a vécu plusieurs tremblements de terre.
Sa maison, détruite lors d'un séisme à la même époque l'année dernière, venait d'être partiellement reconstruite il y a un mois et sa famille continue de payer pour les travaux effectués. "On ne peut plus vivre normalement avec tous ces mauvais souvenirs, ces traumatismes et le sentiment désagréable qu'il y a de plus en plus de tremblements de terre ici", confie-t-elle.
Selon les informations disponibles à ce stade, aucun bâtiment ni infrastructures n'a été endommagé. Sept répliques de moindre ampleur ont été enregistrées une heure après la secousse principale, a précisé l'Institut de géophysique.
Selon un responsable du Croissant-Rouge iranien, Morteza Salimi, cité par l'agence de presse Isna, le séisme a touché plusieurs zones qui venaient "juste d'être reconstruites" après un tremblement de terre dévastateur à la même période de l'année dernière.
En novembre 2017, ce séisme de magnitude 7,3 avait fait 620 morts et plus de 12.000 blessés dans la province iranienne de Kermanshah, ainsi que huit morts en Irak. Il avait également endommagé au moins 30.000 maisons.
Le dernier tremblement de terre d'ampleur à avoir touché l'Ouest de l'Iran remonte au mois d'août 2018 avec une secousse évaluée à 6,0 par l'institut américain USGS. Deux personnes avaient péri et 255 avaient été blessées.
L'Iran se trouve sur deux importantes plaques tectoniques et les activités sismiques y sont fréquentes. En décembre 2003, un séisme avait anéanti la ville historique de Bam en Iran, dans la province de Kerman (Sud-Est). Au moins 31.000 personnes avaient été tuées.
En juin 1990, un séisme d'une magnitude de 7,4 en Iran près de la mer Caspienne (Nord) avait fait 40.000 morts, plus de 300.000 blessés et 500.000 sans-abri.
AFP/VNA/CVN