Un mort et encore 300 personnes à secourir après un feu sur un ferry

Un passager grec est mort, et près de 300 personnes restaient prisonnières dans la nuit de dimanche 28 décembre à lundi 29 décembre sur un ferry en proie à un incendie en pleine tempête sur sa route entre la Grèce et l'Italie.

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Vers 20h30 GMT, selon les autorités italiennes, seulement 190 des 478 personnes majoritairement grecques qui se trouvaient à bord, avaient pu être extirpées du Norman Atlantic, un ferry construit en 2009, battant pavillon italien et affrété par la compagnie grecque Anek. Selon un tweet du ministre italien du Transport, Maurizio Lupi, seize des rescapés se trouvaient déjà en Italie dimanche soir 28 décembre.

"La nuit sera longue", a tweeté le Premier ministre italien Matteo Renzi.

Photo fournie par les gardes-côtes italiens le 28 décembre 2014 montrant le ferry Norman Atlantic en feu au large des côtes de l'Albanie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le porte-conteneurs Spirit of Piraeus, battant pavillon singapourien, faisait route également vers Brindisi en Italie dimanche soir 28 décembre, selon le ministère grec de la Mer, avec 49 personnes à bord.

Le feu s'est déclaré à l'aube dimanche 28 décembre dans l'emplacement réservé aux véhicules, par une mer démontée et des vents violents, alors que le bateau assurait la liaison entre Patras, en Grèce, et Ancône, en Italie. Une noria de navires des marines italienne, grecque et albanaise, d'hélicoptères grecs et italiens, et de bateaux de commerce se trouvant sur zone, ont participé aux secours toute la journée.

M. Lupi, et la société Anek, ont assuré que la situation était "sous contrôle", dimanche soir 28 décembre, qu'il n'y avait plus "que de la fumée" dans le navire.

Un remorquage du Norman Atlantic était envisagé, sous la direction du navire de guerre italien San Giorgio, mais les conditions en restaient très floues.

La marine italienne a annoncé en fin d'après-midi avoir arrimé le ferry à son remorqueur Marietta Barretta. Un passager grec, Nikos Papatheodossiou, a même affirmé à la chaîne de télévision Mega que le remorquage avait commencé. "Nous avançons à deux ou trois milles à l'heure, il y a beaucoup de fumée", a-t-il déclaré.

Le ministre grec de la Mer, Miltiadis Varvitsiotis, a avoué pour sa part ne pas connaître "la décision des Italiens quant à la destination" du ferry accidenté. Il a souligné que l'Albanie était "beaucoup plus proche", mais a estimé que les secouristes italiens, qui préféraient Brindisi, "connaissent mieux la situation".

Câble rompu

Dans la soirée, le capitaine de frégate de la marine militaire italienne Riccardo Rizzotto a confirmé que le navire était à 40 milles d’Otrante, en Italie, et à 13 milles des côtes albanaises, et que la destination n’était pas encore établie.

Un passager secouru du Norman Atlantic arrive à l’hôpital Antonio Perrino, à Brindisi dans le Sud de l’Italie, le 28 décembre.

Anek a révélé que le câble en nylon du remorqueur avait cédé dans un premier temps. Selon l'agence italienne ANSA, citant des sources au port de Brindisi, le câble a été remplacé par un autre en acier et en nylon, mais le ferry était toujours à l'arrêt vers 22h00 GMT pour faciliter les opérations de sauvetage.

Les naufragés s'apprêtaient à passer ainsi une deuxième nuit difficile sur le bateau.

Des passagers de 26 nationalités, dont beaucoup de Turcs et d'Italiens, étaient à bord. Interrogé par la station de radio Europe 1, l'un des dix Français, Jean-Philippe Demarc, a raconté avoir "peur, très peur", et froid. Il a raconté avoir entendu "des grands coups", puis avoir vu "de la fumée partout"."Tout le monde se suivait à la queue-leu-leu et on s'est tous retrouvés sur les ponts extérieurs".

Ce passager a fait état de rumeurs mentionnant plusieurs victimes. Néanmoins, les autorités grecques et italiennes avaient jusqu'à dimanche soir seulement annoncé la mort d'un passager grec, qui avait glissé ou s'était réfugié avec sa femme en bas d'une rampe d'amarrage, tout près des flots déchaînés. Le corps de la victime a été récupéré, et son épouse a été hélitreuillée vers Brindisi.

Carlo Visentini, qui dirige la société italienne propriétaire du ferry, a pour sa part assuré que celui-ci avait passé avec succès le 19 décembre à Patras une inspection, consécutive à une réparation sur une porte coupe-feu.

"Les inspecteurs avaient découvert un petit défaut dans la porte 112, située sur le pont 5, celui sur lequel le feu s'est déclaré, selon nos informations", mais "cela a été immédiatement réparé, et les inspecteurs étaient satisfaits", a-t-il assuré.

AFP/VNA/CVN

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