>>Mexico : affrontements à une manifestation pour les 43 étudiants disparus
Une jeune femme allume des bougies lors d'une veillée à la mémoire des 43 étudiants mexicains disparus sur la place centrate de Chilpancingo, dans l'État de Guerrero, le 25 décembre 2014. |
Les proches des élèves-enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa voulaient démontrer, pendant la période des fêtes de fin d'année, que leur combat continuait pour les leurs, malgré la quasi-certitude des autorités fédérales que les 43 jeunes ont été massacrés par une organisation criminelle à Iguala, dans l'État du Guerrero.
Cet état a été le théâtre cette semaine d'un nouvel acte de violence criminel avec le meurtre d'un prêtre catholique, deux mois après la découverte du cadavre d'un autre prêtre, ce qui a provoqué une réaction forte de l'épiscopat mexicain.
La nuit du 26 au 27 septembre, les élèves-enseignants d'Ayotzinapa, avaient été attaqués par des policiers corrompus d'Iguala. Ceux-ci les avaient ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros Unidos, sans doute à l'instigation du maire de la ville, aujourd'hui sous les verrous. Ils auraient ensuite été tués puis brûlés, selon les déclarations de plusieurs détenus, soupçonnés d'avoir commis ce crime.
Mais, pour l'instant, seul l'un de ces étudiants a pu être identifié à partir des restes de son corps calciné, ce qui justifie le mince espoir de retrouver ses 42 compagnons. Mais les parents s'accrochent à l'idée que leurs enfants sont encore vivants et que les forces armées savent où ils se trouvent.
"Avec l'aide de tout le peuple nous allons les trouver, mais s'ils sont retenus dans les lieux les plus retirés des casernes militaires, parce que nous sommes certains qu'ils les ont", a dit Felipe de la Cruz, porte-parole des parents, lors du meeting tenu à la fin de la manifestation.
Pendant la veillée de Noël, les parents avaient déjà manifesté sous une forte pluie devant Los Pinos, la résidence officielle du président de la République, Enrique Peña Nieto, confronté en raison de ce crime barbare, à sa plus grave crise en deux ans d'exercice du pouvoir.
Cette même soirée de Noël, le président a appelé les Mexicains à l'union. "C'est le moment de construire, non de détruire ; c'est le moment de nous unir, non de nous diviser", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN