Mort de Yasser Arafat : fusion des enquêtes française et suisse, exhumation pas exclue

Enquêteurs français et experts d'un laboratoire suisse collaboreront à l'enquête sur la mort de l'ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat.

Portrait du  dirigeant palestinien Yasser Arafat dans un magasin de Ramallah.
Portrait du  dirigeant palestinien Yasser Arafat dans un magasin de Ramallah.


Les enquêteurs français et les experts d'un laboratoire suisse collaboreront à l'enquête sur la mort du dirigeant Yasser Arafat et pourront le cas échéant ouvrir sa tombe, ont indiqué le 21 septembre des sources officielles palestiniennes et proches du dossier.
Le neveu de Yasser Arafat et président de la Fondation Yasser Arafat, Nasser al-Qidwa, a déclaré le 20 septembre à l'AFP être opposée à des prélèvements sur la dépouille dans le cadre d'une enquête ouverte en France pour assassinat, estimant qu'un documentaire d'Al-Jazeera avait "apporté la preuve matérielle" de son empoisonnement par Israël.
"Il a été décidé de la venue à Ramallah de l'équipe des enquêteurs français, simultanément à celle des experts de l'Institut de radiophysique de Lausanne, pour prélever des échantillons du corps du défunt président Yasser Arafat", a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche du dossier, sous le couvert de l'anonymat.
Cette mission aura lieu "quelques jours après le 8e anniversaire de la mort d'Arafat, le 11 novembre prochain", a-t-on ajouté.
"L'Autorité palestinienne a décidé d'unir les efforts et les travaux de la commission palestinienne, des enquêteurs français et des experts suisses sur la mort d'Arafat et consent à une ouverture de sa tombe pour prélever des échantillons de sa dépouille si cela est utile pour parvenir à la vérité", a dit de son côté le chef de la Commission d'enquête palestinienne, Taoufiq Tiraoui.
"L'ouverture de la tombe du défunt président pour prélever des échantillons exige une décision de l'Autorité palestinienne, qui a déjà été communiquée, ainsi qu'une décision familiale", a-t-il déclaré.
"Pour nous, la famille, ce sont sa femme - Souha, sa fille - Zahwa, et le représentant de la famille - le neveu Nasser al-Qidwa, mais dans la pratique des pays occidentaux, la famille est représentée uniquement par sa femme et sa fille. Par conséquent, les enquêteurs et l'équipe suisse viendront pour prélever des échantillons", a-t-il estimé.
Procéder à de nouveaux tests

Nasser al-Qidwa, qui occupe des fonctions importantes au sein de la direction palestinienne, avait jugé le 20 septembre "pas logique que chaque fois que quelqu'un veut une commission d'enquête, on sorte la dépouille d'Arafat pour l'analyser".
"Mieux vaut qu'une analyse du corps ait lieu dans le cadre d'une commission d'enquête internationale qui doit être mise en place sans délai", avait-il déclaré, joint par téléphone en Suisse.
La thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat, dont la mort le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire français de Percy n'a jamais été élucidée, a retrouvé du crédit après la diffusion en juillet d'un documentaire d'Al-Jazeera.
La chaîne qatarie a fait analyser des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat par un laboratoire spécialisé de Lausanne (Suisse), qui y a découvert "une quantité anormale de polonium", un isotope fortement radioactif.
Plus tôt ce mois-ci, l'ANP a annoncé que l'Institut de radiologie de Lausanne avait accepté d'examiner de nouveaux échantillons prélevés sur le corps du défunt président, et de procéder à de nouveaux tests.
La veuve du défunt, Souha Arafat, avait déposé une plainte devant un tribunal français, demandant une enquête sur le décès inexpliqué de son époux.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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