Le général Paloméros, 59 ans, a pris la succession de son compatriote Stéphane Abrial au cours d'une cérémonie à Norfolk (Virginie, est des États-Unis), où est basé l'Allied Command for Transformation (ACT).
Le général Paloméros |
Quelque 500 personnes, dont de nombreux représentants des 28 pays membres de l'Alliance et le ministre délégué français aux Anciens Combattants, Kader Arif, étaient présents à cette cérémonie présidée le secrétaire-général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen.
Ce dernier a rendu un hommage appuyé au "bilan exceptionnel" du général Abrial qui, en trois ans, "a fait avancer l'Otan et la France". Le général Abrial a mis en oeuvre le concept de "défense intelligente" ("smart defence"), destinée à promouvoir la mutualisation des moyens entre alliés. Une liste de 150 projets a été établie et 24 d'entre eux "sont déjà en cours", selon lui.
"C'est un défi considérable dans un contexte de restrictions budgétaires" dans la plupart des pays occidentaux, a expliqué le général Paloméros. En prenant la tête de l'ACT, ce dernier, qui était chef d'état-major de l'Armée de l'air française depuis 2009, devient le plus haut gradé français au sein de l'Otan.
La nomination du général Abrial à la tête de l'ACT en 2009 avait été considérée comme le symbole du retour, cette année-là, de la France dans le commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique, dont le général de Gaulle avait claqué la porte en 1966.
Depuis 2009, "la France joue son plein rôle au sein de l'Otan, en toute loyauté et sans complexe", a estimé le général Paloméros.
Créée en 2003, l'ACT emploie 1.050 personnes, dont la moitié sur cinq sites en Europe. L'autre principale fonction militaire de l'Otan, traditionnellement dévolue à un Américain, est celle de Commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), basé à Mons (Belgique).
AFP/VNA/CVN