Photo de famille de l’équipe de médecins avec Alain Dussarps, vice-président de l’AAFV. |
Le dispensaire humanitaire de la Croix-Rouge de Luong Thê Trân est constitué de deux bâtiments de 400 m² chacun, construits sur un terrain de 4 000 m² avec un petit étang au milieu. Ce terrain a été cédé pour 30 ans par la responsable de l’établissement en personne, Ngô Thị Thu Ba, une ancienne militaire de l’Armée populaire du Vietnam domiciliée dans la province.
"Il y a beaucoup de personnes pauvres ou défavorisées dans notre société. Alors, je pensais qu’il fallait faire quelque chose de significatif pour les aider. C’est pourquoi, j’ai décidé de céder ce terrain et fait construire ce dispensaire", a partagé cette responsable d’une soixantaine d’années.
Saluant les travaux humanitaires de Mme Thu Ba et du contingent de médecins exerçant dans ce petit établissement, les parraineurs français n’ont pas hésité à leur venir en aide. Ils ont financé l’achat d’équipements de dépistage de maladies ainsi que des outils, du mobilier, ce qui permet aux patients de bénéficier de services de santé gratuits et de qualité.
Les patients attendent leur tour sur les hamacs mis à leur disposition. |
Photo : AAFV/CVN |
"Nous avions reçu de la Croix-Rouge de Ca Mau une demande d’aide pour l’acquisition d’équipements médicaux. L’Association d’amitié franco-vietnamienne Toulon Var a répondu favorablement à hauteur de 6 000 euros, l’Association France - Vietnam (au niveau national) ayant accordé 2 000 euros supplémentaires", a fait savoir Alain Dussarps, vice-président de l’Association d’amitié France - Vietnam, lors de sa visite dans ce dispensaire le 24 novembre dernier.
Plantes médicinales, dépistage et acuponcture
À l’heure actuelle, l’équipe médicale est constituée de dix personnes : huit médecins et deux infirmiers. Le premier bâtiment comprend cinq pièces : à l’entrée se trouvent les casiers de plantes médicinales. Il y a ensuite une salle de soins de 12 lits dont un médicalisé, puis une pièce avec trois lits, le bureau du personnel et enfin la salle de réunion.
Le second bâtiment se divise en deux pièces : une avec 20 lits et une cuisine où les patients peuvent se préparer à manger. Ce bâtiment est consacré à la pratique de l’acuponcture électrique.
"Quarante personnes étaient soignées lors de notre passage et d’autres attendaient dans des hamacs", a fait savoir le vice-président de l’AAFV.
Un médecin examine un patient. |
Sur le terrain, 45 des 60 plantes médicinales utilisées sont cultivées. Les bénévoles vont dans la nature pour trouver les 15 plantes restantes. Le dispensaire a été ouvert en 2014 et est très connu dans la région, à tel point que des patients viennent des provinces voisines de Soc Trang, Bac Liêu et même de Cân Tho.
L’établissement est ouvert de 7h30 à 16h00 les mardis, jeudis et dimanches. Les autres jours, le personnel s’occupe de la culture des plantes médicinales. Les soins sont gratuits mais les patients peuvent faire un don s’ils le souhaitent ou le peuvent. En moyenne, une centaine de patients y viennent faire un bilan de santé chaque jour.
L’aide du comité Var a servi à l’achat d’appareils d’acuponcture électrique et à l’installation du réseau d’eau pour l’arrosage des plantes médicinales. L’aide de l’AAFV nationale a permis le changement des lits, l’achat d’un four à micro-ondes, de lampes infrarouges et d’appareils d’acuponcture.
Pour 2018, la Croix-Rouge du district de Cai Nuoc prépare un projet d’extension avec la construction d’un petit bâtiment en bois et l’achat de matériel médical. Selon Biên Minh Tiên, directeur de la Croix-Rouge du district, l’association humanitaire a besoin d’une aide pour acheter des appareils de rééducation et pour la formation des bénévoles de la Croix-Rouge, tout en remerciant chaleureusement les autorités locales ainsi que le comité AAFV Toulon Var pour leur aide accordée ces derniers temps.
Depuis trois ans, l’Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV) soutient Sounvi, une association d’étudiants en médecine de Besançon spécialisée dans l’organisation de stages au Vietnam. En quatre ans, six étudiantes en deuxième année de médecine se sont rendus dans ce dispensaire de la Croix-Rouge.