>>Le Musée d'art moderne d'Istanbul va faire peau neuve
Un cargo de 225 mètres éventre une villa historique à Istanbul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Vitaspirit, battant pavillon maltais, est devenu incontrôlable en raison d'un problème technique, a rapporté l'agence de presse spécialisée dans les affaires maritimes Deniz Haber, qui évoque un blocage du gouvernail. L'accident n'a fait aucune victime.
Le cargo a percuté de plein fouet l'une des nombreuses villas construites par des dignitaires ottomans au XIXe siècle au bord du Bosphore, appelées "yali" en turc.
Le yali Hekimbasi Salih Efendi, un édifice en bois peint en rouge de trois étages particulièrement bien conservé, a été éventré et s'est en grande partie effondré, a constaté un journaliste de l'AFP.
Désormais inhabité, le bâtiment était loué pour des cérémonies de mariage ou des concerts, selon le site internet qui lui est dédié.
Ce spectaculaire accident s'est produit sous le pont Fatih Sultan Mehmet, l'un des trois ouvrages d'art qui enjambent le Bosphore pour relier les rives européenne et asiatique d'Istanbul.
Aucune victime n'était à déplorer dans l'immédiat et l'ampleur des dégâts causés au navire, qui se dirigeait vers l'Ukraine après être parti d'Égypte le mois dernier, n'était pas connue.
Les autorités turques ont interrompu le trafic sur le Bosphore, tandis que le Vitaspirit était en train d'être remorqué en fin d'après-midi.
Si des accidents se produisent parfois dans le détroit du Bosphore, qui relie la mer de Marmara et la mer Noire, il est rare de voir un navire heurter des habitations.
Le gouvernement a toutefois saisi cet accident pour justifier la construction controversée d'un nouveau canal à Istanbul pour désengorger la circulation sur le Bosphore.
En 2017, plus de 42.000 navires commerciaux, militaires ou de plaisance ont emprunté le Bosphore, l'un des détroits les plus congestionnés du monde. En décembre 1960, un pétrolier sous pavillon yougoslave et un navire grec étaient entrés en collision, provoquant un incendie qui avait duré des semaines.
AFP/VNA/CVN